Maroc : Belliraj condamné à mort sous le silence complice de l’État Belge et la lâcheté de la communauté rifaine

Le Makhzen est en train de tuer le citoyen belge Abdelkader Belliraj. Selon Human Rights Watch, il est enfermé dans des « conditions inhumaines » depuis plus de trois ans. Le gouvernement marocain souhaite sa mort en prison pour éviter ses déclarations en Belgique le jour où il sera libre.

Dans son plan meurtrier contre Belliraj, le Makhzen compte sur deux atouts de poids : le silence de l’État Belge et la lâcheté des membres de la communauté rifaine.

Le dossier de Belliraj est aussi rocambolesque au’absurde. Les autorités marocaines lui prêtent la responsabilité de plusieurs assassinats commis entre 1988 et 1989.

Parmi les victimes figurent entre autres le chef de la Grande Mosquée de Bruxelles, Abdullah Al-Ahdal, et le médecin Joseph Wybran, professeur à l’ULB et président du Comité de coordination des organisations juives en Belgique (CCOJB).

Belliraj a reconnu les meurtres au Maroc, mais sa défense affirme que les aveux ont été obtenus sous torture. Le Belge marocain a été « enfermé dans sa cellule pendant 23 heures par jour depuis mai 2016 et se voit refuser toute forme de contact avec ses codétenus », explique désormais HRW sur la base d’un témoignage de Rachida Hatti, l’épouse de Belliraj. Hatti, qui vit en Belgique, peut régulièrement avoir une conversation téléphonique avec son mari.

Les services pénitentiaires marocains ne souhaitent pas pour l’instant commenter le message. En ce qui concerne la société civile marocaine, Belliraj est ignoré en raison de ses origines rifaines, une communauté diabolisée au royaume corrompu de Mohammed VI.

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