L’Algérie, un rempart contre un scénario-catastrophe

Le ballet diplomatique centré sur le règlement de la crise libyenne se poursuit jeudi à Alger avec l’arrivée des chefs de la diplomatie égyptienne et italienne, Sameh Choukri et Luigi Di Maio.

En début d’après-midi, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu le ministre égyptien porteur d’un message du président Abdel Fattah Al Sissi.

Sameh Choukri devrait avoir un tête à tête avec son homologue algérien, Sabri Boukadoum autour des derniers développements survenus sur la scène libyenne.Peu auparavant, Sabri Boukadoum a eu des discussions avec le ministre italien, Luigi Di Maio.

La crise libyenne, la coordination avec Rome est « très bonne », a déclaré M. Boukadoum à l’issue de ses discussions avec M. Di Maio, tout en insistant sur un retour à la table des négociations avec « le soutien de la communauté internationale notamment celui des pays de la région ».

« Tout le monde est d’accord pour un cessez-le-feu en Libye », a indiqué de son côté Luigi Di Maio. Alger multiplie depuis quelques jours les initiatives diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu en Libye en crise, alors que la bataille pour la prise de la capitale libyenne Tripoli s’intensifie entre les deux camps rivaux, le Gouvernement d’Union nationale (GNA) et les troupes du général à la retraite Khalifa Haftar.

Soucieuse de rester à « équidistance » des deux camps, Alger a rejeté toute ingérence étrangère en Libye et a exhorté toutes « les parties libyennes à retourner rapidement à la table des négociations ».

Lundi, en recevant le chef du GNA, Fayez El Serraj, le président Abdelmadjid Tebboune a eu à réitérer « l’attachement de l’Algérie à préserver la région de toute ingérence étrangère » au moment où la Turquie a décidé de déployer des troupes en Libye « en soutien » au GNA dans la bataille de Tripoli.

F.Z

La Tribune des Lecteurs, 10 jan 2020

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