Algérie : Consensus sur l’urgence d’une sortie de crise

Chaque candidat énumère ses priorités selon le programme électoral à travers lequel il compte améliorer les conditions de vie des citoyens et trouver des solutions à leurs problèmes quotidiens.

Par Massi Salami

Chaque candidat énumère ses priorités selon le programme électoral à travers lequel il compte améliorer les conditions de vie des citoyens et trouver des solutions à leurs problèmes quotidiens. Mais les cinq prétendants au Palais d’El Mouradia ont, bel et bien, un point en commun, à savoir celui de l’urgence de sortir de la crise que traverse le pays.

Hier, Ali Benflis a affirmé à Souk Ahras, que le prochain président doit «être rassembleur de tous les Algériens sans exclusion aucune, ni marginalisation ou clientélisme comme il doit être à l’écoute de toutes les parties partisanes et opposantes».

Répondant à ceux qui s’opposent à l’organisation de la présidentielle, le président du parti Talaie El-Houriyet a dit qu’aller aux élections était «la voie la plus sûre pour préserver le pays et garantir sa stabilité», appelant au «respect des opinions de ceux qui sont favorables à l’organisation des prochaines échéances».

Le candidat à la magistrature suprême du pays a mis en exergue l’importance de «la continuité de l’Etat», basée, a-t-il dit, sur «la confiance et la légitimité» accordées par le peuple, d’une part, et la souveraineté de ses institutions, d’autre part.

Réaffirmant que l’Algérie vit une crise grave dont le règlement nécessite du temps, il a fait état de «solutions d’urgence» contenues dans son programme électoral.

S’exprimant hier, lors de son passage à la Radio nationale, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que s’il est élu, de répondre, sur des bases constitutionnelles et juridiques, aux «exigences» populaires d’aborder une nouvelle ère. «L’Algérie de 2019 n’étant plus celle de 1988», il assure qu’il sera fidèle à ces exigences.

Reconnaissant que par le passé, les centres de décisions n’étaient pas suffisamment ouverts aux jeunes compétences, il s’engage à institutionnaliser cette ouverture à leur profit, sur la base de la parité.

Déclarant, par ailleurs, être en faveur de l’élimination de l’argent de la vie politique, ou les jeunes, tout comme les démunis, «n’avaient aucune chance». Il considère que l’aide que l’Etat pourrait apporter ne se résume cependant pas en un soutien financier. De la lutte contre la corruption, il répond que celle-ci a commencé et qu’il faut donc la continuer, «parce qu’elle a gangrené la société à tous les niveaux». La veille, Abdelaziz Belaïd a indiqué que le peuple était «le seul habilité à conduire l’Algérie à bon port».

Il a expliqué que sa formation politique «a décidé de la participation à la prochaine présidentielle et à son organisation dans les plus brefs délais, conforté par la compréhension des Algériens et Algériennes de cette position et attaché à la Constitution qui préserve le pays et le peuple de l’ingérence étrangère et de l’hégémonie de parties à l’intérieur».

Azzedine Mihoubi a mis en avant, dimanche à Adrar, l’importance de participer massivement à l’échéance prochaine, estimant que ce scrutin est la seule voie susceptible d’éviter à l’Algérie «une impasse constitutionnelle fatale».

«Si une partie des Algériens ne voit pas en la présidentielle une solution, la majorité d’entre eux demeure consciente qu’il n’y a de solution pour l’Algérie qu’à travers des élections», a tenu à préciser M. Mihoubi lors d’un premier meeting dans le cadre de la campagne électorale.

Hier, Abdelkader Bengrina a été dans la wilaya de Blida.

Source : Les Débats, 19 nov 2019

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