Algérie : Les candidats au changement

Mission globalement accomplie. A l’approche du rendez-vous historique du 12 décembre, l’annonce des 5 candidats retenus par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) lance la course à la magistrature suprême du pays.

Cette étape importante, en rupture avec les pratiques du régime honni, marque l’engagement réitéré par le président de l’Anie, Mohamed Charfi, de veiller à la tenue d’une élection présidentielle «régulière et démocratique» et de préserver «le choix du peuple».

Des «moyens importants», humains et matériels, ont été mobilisés pour réunir les meilleures conditions pour un déroulement harmonieux du processus électoral, mené de bout en bout par l’Anie en procédant à l’installation de 10 commissions ad hoc chargées de l’examen des dossiers des postulants et à la désignation des compétences représentées par 33 conseillers de la Cour suprême, 10 conseillers du Conseil d’Etat, 20 greffiers, 170 agents administratifs et 15 ingénieurs informaticiens, outre les 40 membres de l’Anie.

Le président de l’Anie a évoqué également la présentation, la semaine prochaine, d’un exposé sur le fichier national, jugé auparavant impossible et considéré aujourd’hui comme «une réalité et un acquis» inestimable.

Dans la perspective de la campagne électorale, il est proposé une «charte d’éthique» qui sera signée par l’Anie, les candidats et la presse pour favoriser un débat démocratique centré sur les préoccupations des citoyens, bien loin des atteintes à la vie privée et au recours à l’anathème réducteur. Il s’agit là d’un défi des 5 candidats appelés à convaincre et à mobiliser un électorat laminé par l’ère de la fraude et de la cooptation.

Fondamentalement, au cœur de la démocratie en construction, la participation citoyenne est le levain du changement de gouvernance massivement revendiqué depuis le déclenchement du mouvement du 22 février et inséparable du droit à l’expression populaire que l’Etat s’est engagé à protéger, en toutes circonstances, pour barrer la route aux aventuriers et aux résidus du régime déchu.

Horizons, 3 nov 2019

Tags : Algérie, trasition, élections, Hirak,