Rabat, 28 octobre (EFE) .- Plus de 700 femmes et enfants de nationalité marocaine sont actuellement pris au piège dans la zone du conflit syrien, a révélé lundi Abdelhak Khiam, le directeur du Bureau central des enquêtes judiciaires (BCIJ, organisme antiterroriste) lors d’une conférence de presse.
Il y a exactement 280 femmes, responsables de 391 mineurs, bien que Khiam n’ait pas donné de détails sur l’endroit où elles auraient été emprisonnées dans certains des camps sous le contrôle des forces kurdes ou du gouvernement irakien.
Khiam – qui donnait les détails de la dernière cellule terroriste démantelée dans le pays la semaine dernière – a précisé que toutes ces femmes n’allaient pas se battre, mais se limitaient à « accompagner leurs maris »; par conséquent « nous n’avons rien à leur reprocher ».
Ceux qui sont rentrés au Maroc ont bénéficié d’un « traitement spécial » consistant en une aide à leur réadaptation et à leur réintégration sociale, sans donner aucun détail supplémentaire.
Pour ce qui est des combattants, le directeur de l’information de la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN), Boubker Sabik, a expliqué que 742 Marocains sont morts au combat, presque tous en Syrie (657) et les autres en Irak.
Ils font partie d’un nombre total de 1.659 personnes qui ont réussi, d’une manière ou d’une autre, à quitter le Maroc et à rejoindre le territoire syrien soit avec l’État islamique, soit avec d’autres groupes djihadistes.
Sur ce nombre, 260 sont rentrés au Maroc et ont été emprisonnés et condamnés par différents tribunaux, en vertu des dispositions de la dernière loi antiterroriste de 2015, qui punit l’intégration entre 5 et 15 ans (ou la tentative) dans un groupe terroriste.
En ce qui concerne la cellule démantelée jeudi dernier, Khiam a expliqué qu’il y avait sept détenus, tous jeunes marocains au niveau de scolarité précaire, alors que leur recruteur et entraîneur est un Syrien en fuite dont la police a réussi à faire un portrait robot.
EFE, 28 oct 2019
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