La démission de Hariri fait trembler le roi du Maroc

Au grand malheur du Makhzen, le « printemps arabe » est toujours en pleine forme, voire plus fort que dans le passé.

En 2011, le roi du Maroc a utilisé son seul argumentaire, le bâton, car il n’a jamais su s’adapter à l’idée de démocratisation ni asismilé l’idée d’un changement dans la système de prédation et répression établie depuis plus de 60 ans.

Au Soudan et en Algérie, les manifestations se poursuivent avec force. Au Liban, le premier ministre Saad Hariri vient de présenter sa démission.

Si en 2011, au Maroc, les mouvements contestataires ont duré le temps que durent les roses d’un printemps. Ils ont pu être maîtrisés par le pouvoir à la faveur de prétendues concessions dans une Constitution qui n’a rien changé, et se sont progressivement éteints. Le régime a profité de l’indifférence totale des médias étrangers et de l’opinion publique internationale pour mater toute opposition.

Cependant, aujourd’hui, avec tout ce qu’il se passe en Algérie, au Soudan, au Liban, au Chili… le régime au Maroc a de fortes raisons de trembler. Il est indéniable que son tour arrive bientôt et il arrive dans des conditions très peu enviables. Le Makhzen est isolé sur la scène internationale. L’Europe a découvert, consternée, l’implication de l’État marocain dans les attentats terroristes perpétrés sur le sol européen ainsi que dans le trafic de drogue. Une Europe confrontée constamment à la politique de chantage en matière d’immigration. C’est ce qui justifie la tension traversée par les relations entre le Maroc et la France.

Par conséquent, toute révolte au Maroc sera soutenue par les européens qui veulent un changement de régime au royaume susceptible d’arrêter les vagues d’emigration d’une population connue dans les milieux terroristes. L’Europe est devenue consciente de la véritable cause du terrorisme : la misère, la pauvreté et l’injustice imposée aux marocains.

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