Guinée : emprisonnement ferme pour des « défenseurs de la Constitution »

Des peines de 6 mois à un an ont été prononcées à l’encontre de 5 accusés parmi les 8 militants interpellés.

Lassaad Ben Ahmed

AA / Alioune Ndiaye

Cinq des huit membres du Front national de défense de la constitution (Fndc ) ont été condamnés à des peines fermes d’emprisonnement par le Tribunal de grande instance de Dixinn ( Conakry).

Le verdict a été prononcé mardi et les peines varient de 6 mois à un an.

Le coordonnateur du Fndc Abdourarakhmane Sanoh a écopé d’un an ferme de prison et quatre autres membres d’une peine de six mois.

Les trois autres ont été reconnus non coupables des faits de  » provocation directe à un attroupement par des écrits et des déclarations  » qui a valu l’emprisonnement des cinq membres du Fndc.

« Des actions conséquentes seront annoncées dans les prochains jours pour sauver la démocratie », a averti sur Tweeter le Fndc après l’annonce des peines.

Le Front regroupe des partis politiques, des organisations de la société civile et plusieurs autres organisations qui s’opposent à la démarche du président Alpha Condé de modifier la constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat.

La mise aux arrêts des huit leaders n’avait pas tempéré les ardeurs du Fndc qui avait fortement mobilisé, deux jours après, dans les rues de la capitale.

Plus de 4 morts ont été dénombrés lors de la mobilisation, 2 uniquement, dont un policier, selon le Gouvernement.

La situation demeure tendue en Guinée depuis l’annonce par Alpha Condé d’un référendum pour changer la constitution.

Les élections locales prévues au 28 décembre ont également été reportées sine die, lundi, par le président Condé qui vient ainsi charger davantage une atmosphère qui fait craindre le pire.

Anadolu Agency, 23.10.2019

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