Sahara Occidental : Guterres dénonce le manque d’accès aux interlocuteurs dans les territoires occupés par le Maroc

Dans son dernier rapport sur le Sahara Occidental soumis au Conseil de Sécurité, le Secrétaire Général de l’ONU a dénombré une série de « difficultés rencontrées par la Mission (MINURSO, ndlr) dans ses opérations dont les entraves mises par les autorités marocaines pour empêcher les officiers de la MINURSO de prendre contact avec des interlocuteurs sahraouis dans la zone occupée par le Maroc.

Selon le chef de l’ONU, « le Maroc et le Front POLISARIO conservent la responsabilité principale de la sûreté et de la sécurité du personnel, des biens et des ressources de l’ONU à l’ouest et à l’est du mur de sable respectivement, et la MINURSO continue d’avoir confiance dans la volonté et la capacité des deux parties d’assurer sa protection. Toutefois, faute d’avoir accès à des interlocuteurs locaux et à des informations relative s à la sécurité qui seraient communiquées par les autorités, il demeure difficile d’apprécier la situation à l’ouest du mur de sable. L’insuffisance des canaux de communication entre les dirigeants militaires de la MINURSO et ceux du Front POLISARIO complique également la planification des interventions d’urgence liées aux problèmes de sécurité à l’est du mur de sable ».

« La MINURSO demeure privée d’accès à tout interlocuteur local à l’ouest du mur de sable, ce qui nuit à sa capacité de recueillir des informations fiables, d’évaluer la situation dans sa zone de responsabilité et d’en rendre compte. Cette situation entrave également la MINURSO dans l’exécution de son mandat », précise le rapport de Guterres.

Guterres souligne que « dans la région de Tindouf, le bureau de liaison de la Mission a maintenu des communications régulières, quoique limitées, avec le Front POLISARIO, mais a entretenu des relations ouvertes avec la société civile et d’autres interlocuteurs concernés par divers moyens (visites dans les camps de réfugiés, autres contacts, communications électroniques).

« Le Front POLISARIO continue de refuser de rencontrer les dirigeants tant civils que militaires de la Mission à Rabouni, où toutes les réunions se sont tenues par le passé conformément à un usage établi de longue date. Au cours de la période considérée, cette politique a été étendue à l’ensemble du personnel militaire de la MINURSO stationné à Laayoune. Cette situation générale entrave la bonne communication et la qualité des relations de travail avec les parties et perturbe la bonne mise en œuvre de son mandat par la Mission », a-t-il ajouté.

« Comme indiqué précédemment et décrit plus amplement ci-dessus, les contraintes imposées par les parties, sur la plan tant de la communication avec les dirigeants de la MINURSO que de l’accès aux interlocuteurs et aux informations utiles, entravent la Mission dans l’exécution de son mandat et continuent de peser sur ses opérations et sa sécurité », conclue-t-il.

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