Couples mixtes : une vietnamienne au Maroc

Je suis 100% vietnamienne d’origine, née à San francisco, et franco-americaine de citoyenneté. Mon père, ayant été diplomate, m’a emmenée avec lui au Bangladesh (pays musulman), Ghana, Nouvelle Zélande, Philippines, etc… jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de la retraite. Le mix des cultures, je connais. Mais de la perspective diplomatique, et non celle de tous les jours. C’est pour cela que j’ai aussi beaucoup d’obstables gênants à surmonter aujourd’hui.

Aujoud’hui, je suis étudiante en lettres à la Sorbonne et je vis avec un Marocain de Mohammedia qui est venu faire ses études à l’école des mines et qui travaille aujourdhui comme ingénieur dans une boite de conseil. Il m’a emmené voir sa famille, car il souhaite m’épouser ( et viceversa) mais je n’ai pas été acceptée par cette famille. Mon ami m’a défendue, il s’est beaucoup éloigné de tous ceux qui étaient contre notre union et tente de leur faire comprendre combien il m’aime, en vain .

A partir de ce jour là, où samère m’a humiliée et montré du doigt devant tout le monde en faisant comprendre qu’elle me detestait, j’ai pu imaginer tous les problèmes que j’allais devoir affronter si jamais je m’installe au Maroc avec lui, et je pense aussi que le mieux c’est de vivre à l’étranger (Pourquoi pas en Australie?).

Je m’adapte facilement aux cultures et pays différents et le regard des gens ne me gêne pas, mais je ne supporterai pas d’avoir une belle mère haineuse sur le dos.

C’est vrai que parfois je me demande pourquoi je m’embarque dans des situations pareilles mais d’un autre côté, ce n’est pas une raison selon moi, valable pour laisser tomber la personne que j’aime le plus.

C’est , certes, une expérience difficile d’être en couple mixte mais qu’est ce que c’est formateur et enrichissant. Les arabes ca n’a jamais été mon truc, la culture, les gens, les mentalités, c’est kif kif pour moi, mais mon ami, je l’aime pour ce qu’il est, pas pour son baggage culturel ou son aspet physique. C’est pour sa facon de penser et d’être que je l’aime, pas comme les autres.

Quant aux enfants, au lieu de leur faire sentir qu’ils sont différents d’une manière négative, je crois qu’il faut au contraire les encourager à cultiver leur différence comme un avantage et à y croire très fort.

Source

Tags : Maroc, couples mixtes, mariage,