Algérie : Le devoir patriotique

Le scrutin du 12 décembre prochain, assimilé au déclenchement de la Révolution de Novembre ? La comparaison paraît irréaliste, mais les enjeux sont intimement liés à la sauvegarde de l’Etat-nation menacé dans ses fondements par les agissements coupables de la bande démasquée et livrée à la justice et ses affidés brandissant le slogan creux de la transition chaotique.

La conviction assumée par le président de l’Autorité de l’organisation des élections, l’ancien ministre de la Justice Mohamed Charfi, est mue par «l’engagement de sa vie» destiné à garantir le retour à la normalité institutionnelle en prônant une double rupture : la fin de l’ère de «la fabrication des Présidents» et la mise en place de l’Etat des institutions qui transcende les ambitions des personnes aux relents dictatoriaux.

Le devoir patriotique, résolument accompli par l’Instance de médiation et de dialogue, s’impose pour faire face au complot de l’ombre dirigé contre l’Etat-nation, dénoncé encore une fois par le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’ANP.

«Je voudrais, de prime abord, indiquer que nous savions, dès le début de la crise, qu’un complot se tramait en secret contre l’Algérie et son peuple, nous avons dévoilé ses tenants et ses aboutissants au bon moment, de même que nous avons élaboré une stratégie efficiente exécutée par étapes, conformément à ce que nous permettent la Constitution et les lois de la République», a-t-il indiqué dans une intervention faite lors de sa visite à la 6e Région militaire.

Fidèle à sa position constante, marquée par l’attachement au principe du patriotisme «dans son concept global» et à l’esprit de «solidarité, de communion et de la compréhension commune» avec le peuple, l’Armée nationale populaire a constitué, aujourd’hui comme hier, le rempart contre toutes les velléités destructrices.

«Nous remercions Allah, nous avons préservé ensemble les institutions de l’Etat et sauvegardé leur bon fonctionnement. Ces institutions ont pu réaliser, en un laps de temps, des résultats notables qui ont contribué à rassurer le peuple et à instaurer un climat de confiance mutuelle», a ajouté le chef d’état-major de l’ANP.

L’heure n’est plus à l’attentisme des uns et à l’opportunisme des autres. Le destin national exige de la classe politique de prendre ses responsabilités historiques pour le parachèvement de l’édifice institutionnel et la réalisation des aspirations populaires au changement.

Horizons, 18 sept 2019

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