Maroc : Issam El Yadari, Kenza Filali et Ali Amar sont le même quidam.

Par Ali Lmrabet

Source : Facebook, 8 sept 2019

Décidément, Ali Amar et son « Desk » n’ont pas résisté longtemps aux donneurs d’ordres pour taper, et fort, sur Hajar Raissouni, la journaliste arrêtée et incarcérée pour « avortement » et « relations sexuelles hors mariage »

En une journée, ce site est passé du noble rôle de défenseur de la journaliste, « L’affaire Hajar Raissouni, nouvelle machination politico-médiatique », à celui de contempteur de la même: « La défense de l’accusée contredite par l’enquête et le contre-examen médical ».

Qu’est-ce qui a changé entretemps pour que le « Desk » opère un revirement aussi brutal ?

Et en quoi l’avortement qu’elle aurait pratiqué, ou non, intéresse-t-il un site dit d’« investigation » ?

Est-ce de l’investigation que d’aller fouiner dans la poubelle d’une clinique ?

Les détails scabreux publiés par Ali Amar, alias « Kenza Filali », ont été recopiés d’un PV de la police du régime dont on connait le savoir-faire quand il s’agit d’accabler les activistes gênants et les journalistes qui, contrairement à lui, refusent de rentrer dans le rang.

Dans le papier de Ali-Kenza rien n’a été épargné à cette pauvre Hajar Raissouni : « cycle menstruel », « curetage », « cavité utérine », âge du fœtus, etc… Il ne manquait plus que le nombre de poils pubiens et la forme de la vulve.

Et observez bien comment il tente de dédouaner ceux qui sont à l’origine de cette trame. Le « Desk » affirme que, selon ses « sources », c’est-à-dire nos amis de la DST, c’est la police et elle seule qui a placé cette clinique sous la supervision du parquet.

Supposons que cela soit vrai. Pourquoi la police n’a arrêté que cette journaliste (ainsi que le médecin, l’anesthésiste et la secrétaire), mais aucune autre patiente ?

Avec toute cette surveillance ordonnée par le parquet, il n’y avait donc que Hajar Raissouni dans les parages ?

Quant au parquet, présenté comme le garant de la légalité de l’opération, parle-t-on du même qui falsifie les dates d’arrestation des islamistes pour donner le temps, quelques jours, semaines ou mois, à la DST de les « cuisiner » dans ses prisons secrètes avant de les présenter devant la justice?

Jusqu’à maintenant, ceux qui avaient accès aux rapports de police étaient les torchons du genre « Barlamane » ou « Le360 ». Aujourd’hui, il faut ajouter le « Desk » à cette triste liste dont, paradoxalement, il a été la victime récurrente avant qu’il ne passe du côté obscur.

Et puis si Amar prend pour argent comptant les PV de police, devrions-nous faire de même avec d’autres rapports de police? Celui par exemple d’un audacieux hold-up raté de deux jeunes banquiers pour piquer 100 millions de dollars à la Wafabank ?

Ou encore celui qui décrit le cambriolage de l’appartement de Mme Sophie Goldryng, rue Jean Jaurès à Casablanca, éloignée opportunément de chez elle par une invitation à dîner ?

Ils ne sont pas crédibles ces deux PV de police, contrairement à celui qui enfonce Melle Raissouni ?

De même, comment le « Desk » a pu avoir accès au « test de grossesse (hormone HCG) positif » du « service gynécologique-obstétrique du CHU Ibn Sina» de Rabat sans bouger de Casablanca ?

Le « Desk » n’a pas de rédaction. Issam El Yadari, Kenza Filali et Ali Amar sont le même quidam.

Ne parlons pas de l’impudique et très grave violation du secret médical d’un patient…

Soyons explicites, avortement ou pas, cette affaire a été montée de toutes pièces pour triturer une journaliste d’« Akhbar Al Yaoum », quotidien dont le fondateur végète actuellement en prison après une autre rocambolesque histoire « sexuelle ».

Elle cherche à atteindre l’oncle de cette journaliste, Ahmed Raissouni, éminent savant de l’islam qui est l’une des très rares personnalités religieuses marocaines à vouloir dissocier, avec des arguments solides, le trône alaouite de la « commanderie des croyants ».

Au passage, autant qu’on y est n’est-ce pas ?, on cherche aussi à frapper un autre oncle de Melle Raissouni, le journaliste Soulaiman Raissouni (marxiste celui-là), qui a pris la relève des éditoriaux de Bouachrine.

Si la police des mœurs et son dorénavant auxiliaire Amar-Filali veulent vraiment lutter contre les dérives morales de cette société, invitons-les à nettoyer les hôtels et les riads de Marrakech et de Tanger de leurs putes, leurs pédérastes et leurs pédophiles.

Et de ne pas s’arrêter aux petits, sinon de s’attaquer également aux gros bonnets, puissants hommes d’affaires nationaux et internationaux ou membres de cette caste pédophile qui tient quelques rênes dans la politique française.

Et pourquoi ne pas lancer quelques opérations coup de poing contre les soirées bardaches organisées par certaines personnalités marocaines à Rabat et ailleurs, discrètement protégées par des messieurs qui répondent aux ordres des rédacteurs de PV dont Ali Amar est devenu friand.

Mais attention, quand on ouvre la boite de Pandore de la vie privée et sexuelle des gens, il ne faut pas s’étonner à ce que d’autres, humiliés et furibonds, fassent de même. Avec le même procédé, la même violence.

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