Maroc : les larmes de crocodile de Mohammed VI

Le fait d’entendre le roi du Maroc parler d’économies est en soi un motif pour rattraper un fourire puisqu’il ne passe un jour sans qu’il ne jette l’argent par les fenêtres. La preuve ? Ses vacances d’une semaine en Grèce à 5 millions d’euros, son voilier à 90 millions, sa montre à 1 million 200 mil dollars, la montre de son fils à 380.000 dollars…

Pouvons-nous imaginer Mohammed VI en train de rouler sur un vélo, prendre le bus ou le train. Pourtant, cela pourrait lui permettre de donner des leçons à la population qui n’attend que des gestes pareils.

La réponse est, évidemment, négative. Dans son arrogance, il est réconforté par le système appelé Makhzen et constitué de la mafia qui gère les destins de ce pays et dont le principal intérêt est de servir la France, son principal soutien dans le contentieux du Sahara Occidental. En échange, le Maroc reste une « maîtresse avec laquelle on couche tous les jours sans en être particulièrement amoureux », selon l’expression de l’ancien ambassadeur de la France à l’ONU, Gérard Araud.

Le résultat de cette politique de prédation est palplable :

– La grande majorité des jeunes ne pensent qu’à quitter le Maroc en quête d’un avenir respectable.

– La monarchie marocaine a instauré parmi les élites dirigeantes une véritable « culture de la docilité ». Mais, surtout, elle fait peur : lorsqu’elle s’abat, la disgrâce royale condamne socialement mais aussi financièrement et professionnellement.

– Le Maroc est devenu une véritable machine à cash de la famille royale qui dépense sans compter après avoir fait main basse sur tous les marchés du pays

– Le Maroc recule de plus en plus dans les classement de développement humain, d’alphabétisation, de pauvreté et précarité. Lors de révolution de 20 février le régime de prédations a senti le vent de l’opinion tourner. Et c’est pour mieux asseoir son règne qu’il a su concéder certaines réformes, où le roi qui désigne l’appareil d’état est toujours en place et demeure une« une mine à ciel ouvert, un monde où le sens de l’intérêt général et l’intérêt national n’existe pas ». L’absolutisme politique au Maroc teinté de terreur, un système de confiscation organisé et légalisé. Ou plutôt même au dessus des lois. Tout ce qu’il dépense dispendieusement ou « donne » au peuple lors de ses déplacements sort des poches de contribuable et tout ce que dépense le roi Mohamed VI et sa famille est payé par le peuple à travers l’impôt.

L’Etat subventionne même leurs entreprises. Chaque jour le peuple les enrichit. Un système gagnant-gagnant à sens unique. Le « TGV marocain», marché remporté par la France, en compensation du fiasco sur le Rafale, considéré comme un caprice royal que l’Agence Française pour le Développement a financé à 50%. Ainsi, le TGV marocain aura coûté 1 milliard aux contribuables marocain!

La holding royale Al Mada bat de l’aile, le duo Majidi-Bouhemou secrétaires au cabinet de roi et sous ses directives concocte la stratégie des « champions nationaux » : des entreprises en situation de monopole ou quasi-monopole dont le roi est actionnaire. L’épreuve de force  est engagée avec les anciens partenaires, Axa, Danone et Auchan etc. Chacun revendra ses parts royales ou quittera le Maroc, Le roi a mis au point: une forte  capacité à mâter le peuple pour éviter toute révolte et un royaume entièrement tourné vers le développement de la fortune royale. Un système « néo-féodale » dont le roi Mohamed VI qui gère le pays profite chaque jour.

En dépit de cela, Mohammed VI, dans son discours, prétend que rien ne lui fait plus mal que voir son peuple dans la précarité.

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