Algérie : le gouvernement supprime la règle 51/49 qui conditionnait les investissements

Investissements étrangers en Algérie : Le gouvernement Bedoui introduit de nouvelles facilités

Le gouvernement algérien a supprimé officiellement la règle 51/49 lors de sa réunion hebdomadaire, tenue hier le 11 septembre à Alger. Ainsi les investisseurs étrangers pourront mettre en œuvre leurs projets sans la participation des Algériens. Cette mesure est l’une des principales décisions du projet de loi de finances 2020.

Cette mesure est prise pour faire face au désintérêt des étrangers pour l’investissement en Algérie, surtout depuis le début de la révolte populaire. Ainsi le gouvernement tourne le dos au protectionnisme économique et envisage d’attirer les investissements étrangers en Algérie. Néanmoins cette mesure reste valable pour les secteurs stratégiques, selon l’annonce du gouvernement.

Il faut souligner que la règle 51/49 ne permet pas aux investisseurs étrangers de détenir plus de 49 % dans des entreprises algériennes, « les investissements étrangers ne peuvent être réalisés que dans le cadre d’un partenariat dont l’actionnariat national résident représente 51 % au moins du capital social ». Cette dernière a découragé les entreprises étrangères à s’installer en Algérie, notamment les banques qui refusent, jusqu’ici, d’être minoritaires quand elles s’implantent en Algérie. Cette règle régissant l’investissement étranger avait été adoptée au moment de la crise financière mondiale de 2009 en réaction à la cession d’Orascom construction de sa cimenterie à un entrepreneur français sans avis préalable du gouvernement, alors que le projet avait bénéficié de facilitations liées à l’encouragement de l’investissement.

Il faut rappeler que lors de sa promulgation, la règle avait pour objectif de préserver l’économie nationale contre la fuite des capitaux et le soutien de l’investisseur local. Elle voulait être un bouclier contre la prédation de l’économie nationale, cependant la dilapidation des biens publics n’a jamais cessé.

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