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Le Maroc renforce sa logistique pour augmenter les exportations agricoles frauduleuses du Sahara Occidental vers le marché européen

La révision controversée de l’accord UE-Maroc en 2019 étend aux productions du Sahara occidental occidentale les avantages commerciaux marocains pour les expéditions vers l’Europe. En ce début de campagne horticole, l’une des principales compagnies maritimes mondiales inaugure une nouvelle route commerciale qui reliera chaque semaine le Sahara occidental au port d’Algésiras.

L’augmentation des volumes chevauche la production espagnole, qui est destinée aux mêmes marchés. Inquiétude de nos agriculteurs face à la concurrence déloyale générée par les expéditions en provenance du pays maghrébin.
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La COAG exige que l’UE renforce les contrôles aux frontières afin d’empêcher les produits agricoles cultivés dans les territoires du Sahara Occidental d’entrer sur le marché de l’UE comme s’ils venaient du Maroc, sans les clarifications correspondantes dans l’étiquetage.

-Madrid, le 2 septembre 2019- La Coordinadora de Organizaciones de Agricultores y Ganaderos (Coordination (Coordination des Organisations d’Agriculteurs et d’Éleveurs , COAG) dénonce le fait que le Maroc renforce son système logistique pour augmenter les exportations agricoles frauduleuses du Sahara occidental vers le marché européen. En effet, l’une des principales sociétés de transport maritime et de transport de conteneurs dans le monde, le groupe français CMA CGM, a annoncé le 7 août dernier le lancement d’une ligne hebdomadaire qui reliera Dakhla, dans les territoires occupés du Sahara Occidental, aux principaux ports marocains (Agadir – Casablanca – Tanger) et à Algésiras, comme porte d’entrée en Europe (voir les infos de CMA CGM). Cette annonce s’est déjà concrétisée avec le départ du premier cargo, le CMA CGM AGADIR, de Dakhla le 22 août dernier avec des marchandises en provenance des territoires sahraouis et qui a fait les escales nécessaires dans les ports marocains.

Ce fait confirme les mises en garde de la COAG après la révision de l’accord commercial entre l’UE et le Maroc, approuvé par les institutions européennes début 2019, par lequel les avantages commerciaux des exportations marocaines vers l’UE sont étendus aux productions du Sahara occidental. Cette révision visait à tenir compte de la décision de la Cour de justice de l’UE de décembre 2016, qui a déclaré nulle et non avenue l’application de cet accord au territoire du Sahara occidental, le Maroc et le Sahara occidental étant « deux territoires distincts et séparés ». La COAG considère qu’avec cette révision, le gouvernement espagnol et l’Union européenne ne cherchent qu’à favoriser les intérêts économiques d’une poignée de multinationales agro-exportatrices et non seulement ils ne défendent pas les intérêts des agriculteurs européens, mais ils ignorent également les droits fondamentaux des la population autochtone du Sahara occidental.

À la veille du début de la nouvelle campagne horticole, la COAG est préoccupée par l’augmentation des productions importées du Sahara Occidental comme produits marocains. « Cela porte un grave préjudice aux producteurs espagnols car l’augmentation des volumes chevauche notre calendrier de production et est destinée aux mêmes marchés. En outre, elles représentent une fraude pour les consommateurs européens dont les droits ne sont pas respectés car ils ne disposeront pas d’informations fiables sur l’origine réelle des fruits et légumes importés », a souligné Andrés Góngora, responsable des fruits et légumes à la COAG.

À cet égard, la COAG rappelle que l’accord de libre-échange agricole UE-Maroc viole la législation européenne sur la commercialisation des fruits et légumes frais en limitant la possibilité pour les consommateurs de savoir clairement si un produit étiqueté comme originaire du Maroc provient du Maroc ou du Sahara occidental. « La législation européenne est claire et précise que les fruits et légumes frais ne peuvent être commercialisés que s’ils portent l’indication du pays d’origine. Pour cette raison, nous demandons, à la COAG, un renforcement des contrôles aux frontières de l’Union européenne afin d’éviter que les produits agricoles cultivés sur le territoire du Sahara Occidental ne soient introduits sur le marché communautaire comme s’ils provenaient du Maroc, sans les clarifications correspondantes dans l’étiquetage », a exigé Góngora.

Tlaxcala

Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Européenne, UE, pêche, tomates,

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