Maroc : L’avenir de la monarchie est des plus incertains

Par : Orilio Bahia

L’humiliation des ministres sont rassemblées pour se mettre à genou devant le chef d’état (le roi) seuls ceux n’ayant aucun plan de carrière se paient le luxe de ne pas en faire au Roi. Mohamed VI a suivi, exactement, le même parcours que celui de son père et de ses ancêtres alaouites. Hassan II a aussi commencé son parcours par de beaux discours démagogiques. Mais, dans les faits, Hassan et son fils n’ont fait que renforcer, avec le temps, leur pouvoir tyrannique personnel.

Les élections truquées, le « parlement », « les partis » ne sont que des décors de maquillage du régime. Mohamed VI conserve tous les pouvoirs essentiels de l’Etat : la défense, l’intérieur, les affaires étrangères, etc… Et ne laisse au Parlement que des pouvoirs formels, chambre d’enregistrement des volontés du roi ! Le premier ministre lui-même ne vient pas du parti qui a « gagné » les élections truquées ; il vient du palais royal ! Face au sultan on a une classe politique pourrie et totalement domptée par le régime. C’est ainsi que nous tournons dans un cercle vicieux de « roi » en « roi ».

Le régime au Maroc n’est pas légitime et ne représente pas le peuple. Il ne représente que les intérêts des puissances dominatrices étrangères, l’Amérique, l’Israël, la France, l’Espagne. Ce dont nous avons bien besoin au Maroc, c’est d’un régime vraiment démocratique dont le chef d’état directement élue par le peuple.

La démocratie est totalement incompatible avec ce régime dictatorial absolu fondé sur l’anachronique, stupide et dépassé principe de l’héritage dynastique de tyran en tyran! La légitimité ne peut pas se transmettre par héritage. Donc au lieu de plus de maquillage et de replâtrage de ce régime pourri qui est prêt à s’effondrer.

Ce dont nous avons bien besoin au Maroc, c’est d’une véritable révolution économique, sociale, culturelle et politique. La stabilité des États modernes s’établit sur la force de la loi et non sur la loi de la force et de la répression ; leurs constitutions doivent être fondées sur les valeurs spirituelles bien ancrées de la nation et des hautes valeurs de leur époque ; leur dignité doit être fondée sur celle de ses citoyens et non sur ces vieilles marques d’esclavage qui consistent à baiser les mains, à se prosterner devant un être humain et exercer l’hypocrisie à outrance.

Source : La face cachée du Maroc, 14 août 2019

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