Algérie : Le temps du patriotisme

La nouvelle Algérie renoue avec les bonnes traditions de médiation et de dialogue qui furent ses vertus internationalement consacrées pour le règlement pacifique des crises régionales et internationales.

Il est tout à fait légitime de s’inscrire résolument dans un héritage aussi fructueux, lorsque le destin national et le devoir d’Etat l’exigent pour assurer la «normalité» institutionnelle et constitutionnelle.

L’initiative appréciable du panel des personnalités, mue par l’appel patriotique des dignes enfants de l’Algérie novembrienne, façonne le «consensus le plus large» conforté par le ralliement du jeune Yacine Boukhnifer, issu du mouvement citoyen du 22 février, par ailleurs représenté par l’économiste Smaïl Lalmas, par-delà les errements d’autres figures de proue et les anathèmes d’une minorité qualifiant de «traîtres» les alliés d’hier.

La commission indépendante des 6+1, «souveraine dans ses décisions», travaille à l’élargissement de la sphère du dialogue avec «tous les acteurs de la société civile, les partis politiques, les personnalités nationales et les jeunes et militants du hirak à travers toutes les wilayas du pays pour aboutir à une réflexion commune sur la voie de la sortie de crise», a souligné le communiqué dévoilant le plan d’action à l’issue de la première réunion.

Tout naturellement, un appel pressant a été lancé à la famille novembrienne, entre historiques et personnalités influentes, pour «répondre à l’appel de la patrie» et rejoindre la voie du dialogue national inclusif impliquant nécessairement la communauté nationale établie à l’étranger.

Un collectif qui s’affirme non corporatiste, non confessionnel, non militant et à but lucratif compte apporter une «expertise d’usage», comme c’est le cas aussi des compétences en Algérie, pour participer «activement» à l’amorce d’une solution consensuelle.

Toutes les portes sont ouvertes pour l’adoption d’une feuille de route qui fera l’objet d’un débat approfondi dans des rounds de dialogue et sera présentée à la conférence nationale «souveraine», dont les décisions sont «contraignantes» pour les pouvoirs publics.

Horizons, 29 juillet 2019

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