Algérie : Le dinar rechute de nouveau après une relative hausse

Par Fayçal Abdelghani

Le marché de la devise a subi une hausse après une relative chute temporaire. L’euro et le dollar conservent toujours la côte, face à un dinar qui continue sa descente aux enfers. Les Algériens sont déçus, après avoir cru à une baisse de la devise qui arrangerait les bonnes affaires. Sur les marchés parallèles, l’euro et le dollar s’échangent le plus normalement du monde.

Après une chute toute relative, tout le monde a cru à une remontée du dinar. Mais la situation s’est vite retournée où les revendeurs de la devise trouvent leur compte, durant cette période estivale. Pour les revendeurs de la devise, la dépréciation du dinar reste partagée. Les uns considèrent que la cherté de l’euro n’est pas sans conséquences sur leurs clientèles qui sont habitués à des fourchettes plus au moins équitables, lors des transactions.

Pour les autres, ils arrivent à garder, bon gré mal gré, une fluidité dans les ventes. Mais un euro ou un dollar cher sur les marchés parallèles, était déjà prévu selon certains experts. En premier lieu, la montée en puissance des voyageurs et surtout vers des destinations telles que la Turquie, l’Espagne ou la France, explique une augmentation de l’achat des devises, dans les circuits clandestins.

L’autre phénomène, qui tend à se répandre dans l’achat de la devise selon des cambistes du square Port Saïd, est la nouvelle clientèle constituée de personnes riches et aisés, qui se procurent l’euro et le dollar à n’importe quel prix.

Les hommes d’affaires qui achètent actuellement la devise au prix fort, pour l’achat de biens immobiliers les moins coûteux, est le bon filon.

Quant à la classe sociale moyenne, elle ne dépend que de circonstances pour l’achat de la devise, soit pour soin à l’étranger ou pour une visite familiale ou des vacances d’été.

Cependant et pour cerner ce phénomène, la plupart des experts financiers s’accordent à mettre en relief la dépréciation de la monnaie nationale, depuis au moins une année. Cela affecte grandement les transactions des ménages, qui restent très inquiets des suites de cette dégringolade du dinar. Et ce ne sera pas fini, puisque les perspectives de stabiliser la monnaie nationale ont peu de chance d’y aboutir.

Face à cela, les banques continuent de maintenir leur niveau d’achat et de vente des principales devises. Les bureaux de change, maintes fois réclamés, ne verront pas le jour de sitôt.

Il est à signaler, que les bureaux de change sont considérés comme l’outil d’échange et de transactions officiels, qui permet d’équilibrer dans un marché, toutes les devises.

Le Midi Libre, 28 jui 2019

Tags : Algérie, change, devise, dinar, euro, dollar, marché parallèle,