Algérie : La nécessité d’un dialogue inclusif

Le dialogue est le plus court chemin qui mène, en acquis inestimable, à la stabilité politique et institutionnelle. Et tout aussi incontournable, l’urne est la voie idoine pour consolider le processus démocratique et garantir le libre choix du peuple.

Cette démarche, qui s’oppose au scénario du pire prôné par les aventuriers et les indus occupants du mouvement citoyen privé de son droit légitime de représentation, repose sur la quête incessante du consensus pour éviter une impasse préjudiciable à la pérennité de l’Etat nation, dépasser les divergences idéologiques et politiques, et promouvoir un débat démocratique.

Face à une crise entretenue par les faiseurs du chaos institutionnel, coupables de déni de légalité et du refus invétéré à toutes les propositions de sortie de crise, l’option stratégique du dialogue inclusif, universellement admis tel le mode adéquat de règlement des litiges, a été réitérée par le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, plaidant, lors de son discours à la nation, pour la tenue dans «les meilleurs délais» de la prochaine présidentielle.

Un appel à toutes les «parties concernées» a été lancé pour participer au «processus consensuel» et à «saisir cette nouvelle opportunité pour s’impliquer pleinement dans la concertation que nous prônons aujourd’hui plus que jamais».

La sagesse, le sens des responsabilités et l’esprit patriotique qui ont prévalu au sein du mouvement citoyen plébiscité dans le monde entier l’exigent pour préserver l’Algérie des retombées néfastes d’un environnement régional en bouillonnement intense et permettre la poursuite du développement national.

Les enjeux sécuritaires et économiques l’imposent. La main tendue du chef de l’Etat, destinée à favoriser l’amorce de la concertation avec la classe politique, la société civile et les personnalités patriotiques nationales pour la mise en œuvre d’une solution consensuelle, s’appuie sur l’offre de «dialogue sérieux, fructueux et constructif» lancé par le haut commandement de l’armée acquis à la primauté de la légitimité constitutionnelle.

Tout en refusant l’ouverture d’une période de transition aux conséquences incertaines et toute implication de l’armée dans la gestion des affaires politiques, l’ANP, attachée à son rôle d’accompagnateur, a décliné une feuille de route en quatre points inhérents au respect de la légitimité constitutionnelle, le lancement du dialogue approfondi entre les différents acteurs, la mise en place d’une commission indépendante en remplacement du gouvernement dans la conduite du processus électoral et, au final, la tenue de la présidentielle.

Horizons

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