La mythomanie, une constante dans la vie socio-politique du Maroc

Par Orilio Leaks

Les tournées royales qui en trompe-l’œil, dont les véritables visées sont un secret de polichinelle pour le palais royal. Ceux qui connaissent l’histoire du Maroc savent très bien que les rois et leurs poupées animées de malfrat qui gouverne le pays avec les partis, les syndicats, les medias ont toujours utilisé le mensonge, dans le passé et le présent, comme moyen destine au citoyen marocain.

Selon le dictionnaire des langues, la mythomanie est un trouble psychologique qui consiste á mentir de façon compulsive et pathologique dans le but de déformer la réalité pour la rendre plus supportable.

Dans les années 1950, le mouvement progressiste dominait la scène internationale, en particulier dans les colonies africaines qui commençaient à devenir indépendantes.

La montée de ce mouvement a forcé les services secrets français à faire recours à des manœuvres très habiles pour créer une image déformée de la dynastie alaouite et lui octroyer une popularité dont elle faisait défaut. Pour cela, le colonialisme français et ses disciples du Makhzen n’ont pas hésité à divulguer le mensonge de l’apparition du roi Mohamed V du Maroc sur la Lune.

Ainsi, le pouvoir royal et l’appareil d’État entourant le souverain sou¬mis aveugle aux ordres du monarque ont fait usage du mensonge pour construire une image fantasmagorique de la dynastie alaouite lui donnant des pouvoirs divins pour que le peuple marocain la voie différemment et beaucoup plus grand qu’elle ne l’est en réalité. Les dirigeants de régime marocains continuent de travaillent pour préserver cette image divine que le peuple s’est fait de la monarchie.

Pour cette raison, la presse et media marocaine sous l’orientation des services secrets parle de milliers d’exemplaires du Coran offerts par le roi Mohamed VI à ses amphitryons africains. Ils prétendent même l’existence d’une influence religieuse du souverain alaouite sur certains pays sub-sahariens.

« Notre relation avec l’Afrique dépasse de loin les cadres classiques limités, elle est spirituelle et dure depuis toujours », avait dit l’ex-corrompu premier ministre marocain Abdelilah Benkirane de la secte terroriste (les frères musulmans) dans une tentative désespérée de faire du retentissant échec diplomatique une fausse victoire et d’éviter ainsi de rendre compte de la défaite infligée au Maroc par le conflit sahraoui.

Le mensonge est utilisé au Maroc comme instrument rationnel et délibéré pour faire de la politique, surtout depuis que l’état profond (l’entourage de souverain) tente de justifier l’injustifiable au Sahara occidental, soutenu par la France afin de partager avec ses ressources naturelles.

Le régime marocain utilise les mensonges pour améliorer son image auprès du peuple, une image détériorée par l’accumulation d’erreurs politiques et diplomatiques de raison pour laquelle, la mythomanie est devenue une constante dans la vie socio-politique du Maroc, au point d’être adoptée par le roi Mohamed VI lui-même afin de cacher l’isolement de son pays au niveau de l’Afrique à un moment où l’Afrique a décidé unanimement de s’engager dans la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à faire pression sur l’ONU pour qu’elle assume ses responsabilités envers la dernière colonie d’Afrique.

Les dirigeants de Rabat ont besoin de faire un geste pour dire aux Marocains que tout va bien et qu’il n’y a rien à craindre du continent africain. Pour ce faire, ils n’hésitent pas à parler de « leadership du Maroc en Afrique », « Mohamed VI, Roi des Africains », « Le Roi termine sa tournée avec une note de satisfaction, etc. ».

Dans ce contexte rentre la tournée du Roi du Maroc dans certains pays d’Afrique sub-saharienne. Une tournée limitée géographiquement puisque les sorties de Mohamed VI dans le continent noir sont confinés entre cinq pays d’Afrique subsaharienne. Comme si l’Afrique se limiterait aux cinq pays qui constituent le dernier bastion de l’appelée Françafrique, l’empire français en Afrique.

Ainsi les périples africains du souverain alaouite alternent le Gabon, le Sénégal, le Côte-d’Ivoire, le Mali et la Guinée. Elles sont les seules destinations que Rabat a pu inscrire dans l’agenda du roi du Maroc pour cacher deux actes d’une importance transcendantale et qui coïncident délibérément avec la date de son voyage: Les festivités marquant le 50e anniversaire de la fondation de l’entité panafricaine (OUA-UA) et les activités réalisées par les universités nigérianes en guise de soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Source : Maghreb Online, 9 avr 2019

Tags : Maroc, Sahara Occidental, Afrique, Mohammed VI, mythomanie, Union Africaine,