Le Maroc n’a jamais défendu militairement les territoires qu’il revendique en Mauritanie, en Algérie, au Sahara Occidental ni à Ceuta et Melilla.

Hassan II n’a jamais voulu brûler ses doigts en faisant la cuisine. Ce qu’il voulait c’est un plat prêt à manger. Sans penser à l’indigestion qui pourrait s’en découler.

Lors de la naissance du Front Polisario le 10 mai 1973, les quotidiens marocains, dont l’officieux Matin du Sahara, ont publié intégralement le communiqué sahraoui proclamant la lutte armée contre le colonialiste espagnol et le 7 août 1973, le quotidien Al-Alam, organce central du Parti Istiqlal qui revendique le Grand Maroc, a publié une dépêche sur deux accrochages entre les maquisards sahraouis et les troupes espagnols dans la région de Rio de Oro et Dhar3 El Kelba. La dépêche portait le titre de « Les combattants résistent contre le colonialisme espagnol au Sahara Occidental occupé » (voir image ci-dessus).

A ce moment-là, les autorités marocaines n’ont pas pensé apporter leur soutien en vue d’expulser les colonialistes espagnols. Au contraire, le roi Hassan II a mené une violente campagne de répression contre les militants sahraouis qui se trouvaient sur le territoire marocain.

A aucun moment de l’histoire, le Maroc n’a défendu militairement le Sahara Occidental, ni les territoires qu’il revendique en Algérie, en Mauritanie, au Mali comme il a renoncé à défendre Ceuta et Mellila, les deux enclaves « espagnoles » situées au coeur même de son territoire, les Iles Zaffarines et les rochers de Badis. Au contraire, la monarchie alaouite n’a jamais cessé de conspirer avec les forces coloniales contre les combattants marocains et algériens qui étaient prêts à poursuivre la guerre jusqu’à la libération de tout le Maghreb.

Une fois libérés, le Sahara Occidental et l’Algérie, le roi Hassan II, poussé par des graves erreurs psychologiques, stratégiques et militaires, croyant que les sahraouis et les algériens n’allaient pas défendre leurs territoires, a décidé d’occuper les postes évacués par les français et les espagnols. Rabat n’a pas fait de même avec la Mauritanie en raison du refus français et du territoire du Sahara Espagnol qui s’interposait.

Hassan II n’a jamais voulu brûler ses doigts en faisant la cuisine. Ce qu’il voulait c’est un plat prêt à manger. Sans penser à l’indigestion qui pourrait s’en suivre.

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