Quand le roi du Maroc perdait de l’argent dans des casinos à Macao

Le roi Mohamed VI perd de l’argent dans des casinos

Continental News, Octobre 2009

La loi de finances contient bien un poste qui ne se discute jamais. C’est bien le budget du palais. En 2010, le budget s’élèvera à 198 milliards de centimes et ne connaitra pas une grande augmentation par rapport à 2009. Ce budget se partage entre Le Roi, équipements et achats et les salaires des employés de tous les palais royaux au Maroc.

Pourtant, le roi est assez riche pour autofinancer ses dépenses. Son titre de Commandeur des Croyants ne l’empêche pas de jouer son argent dans des casinos. Selon le journal belge Sud Presse, le roi Mohammed VI du Maroc fait partie d’un groupe d’investisseurs victimes d’un investissement malheureux à Macao et qui cherchent actuellement à obtenir un dédommagement, affirme mardi la presse. Le roi du Maroc mais aussi David Ross, cofondateur de Carphone Warehouse, groupe de téléphonie britannique ainsi que plusieurs fonds d’investissements avaient acquis pour 400 millions de dollars américains auprès de la banque Merrill Lynch une part dans le groupe de casinos et d’hôtels Macau Legend, selon le quotidien de Hong Hong, South China Morning Post. Les investisseurs escomptaient un bénéfice rapide de l’introduction à la Bourse de Hong Kong du parc d’attractions Fisherman’s Wharf, propriété de Macau Legend. Mais cette introduction n’a jamais eu lieu alors que depuis son ouverture en 2005, le parc a toujours perdu de l’argent. En avril, David Chow, propriétaire de Macau Legend, avait proposé de verser une compensation de 200 millions de dollars aux investisseurs lésés, mais ce dernier n’a pas effectué le versement à la date convenue. Le mois dernier, il a cette fois proposé de verser 100 millions de dollars, une offre que les investisseurs ont refusée.

Pour cacher au public marocain cette perte, les milieux officiels marocains prétendent que le roi n’investit pas son argent dans des jeux de hasard. Ainsi, la holding marocaine royale Siger a assuré mercredi, en réaction à des informations de presse à Hong Kong, avoir décidé dès 2008 de se retirer d’un investissement à Macao lorsqu’il est apparu que celui-ci était lié à des jeux de hasard incompatibles avec sa « charte éthique ».

Mardi, le quotidien South China Morning Post a révélé que le roi Mohammed VI du Maroc faisait partie d’un groupe d’investisseurs victimes d’un investissement malheureux à Macao et qui cherchent actuellement à obtenir un dédommagement.

« Un mandat avait été confié à un gestionnaire censé diversifier » les investissements de Siger, a expliqué la direction générale dans un communiqué. « Dans le cadre de ce mandat, un placement dans un fonds international immobilier et hôtelier a été opéré », ajoute le texte.

« Il s’est avéré par la suite qu’une participation dans un projet en Asie, qui comprenait parmi ses composantes une infrastructure de jeux de hasard, figurait dans les actifs du fonds », indique le communiqué.

« Devant l’incompatibilité de cet investissement avec sa charte éthique, Siger avait décidé en décembre 2008 de mettre fin au mandat de ce gestionnaire et avait communiqué, à cette date, formellement son intention de se retirer de cet investissement », ajoute le texte.

« Nous nous sommes aperçus en décortiquant les détails des participations prises par ce fonds, à l’occasion d’un contrôle a posteriori, qu’il comportait une composante casino », a précisé le directeur général de Siger Hassan Bouhemou dans un entretien à l’AFP. « Il s’agissait d’une faute professionnelle et nous nous sommes retirés », a-t-il ajouté, soulignant qu’il s’étonnait de voir cette information sortir, dix mois après.

La holding Siger (anagramme de Regis, qui veut dire roi en grec), regroupe toutes les affaires de la famille royale marocaine.

Selon le South China Morning Post, le roi du Maroc, mais aussi David Ross, cofondateur de Carphone Warehouse, groupe de téléphonie britannique, ainsi que plusieurs fonds d’investissements avaient acquis pour 400 millions de dollars américains auprès de la banque Merrill Lynch une part dans le groupe de casinos et d’hôtels Macau Legend.

Les investisseurs escomptaient un bénéfice rapide de l’introduction à la Bourse de Hong Kong du parc d’attractions Fisherman’s Wharf, propriété de Macau Legend, selon le quotidien de Hong Kong. Mais cette introduction n’a jamais eu lieu alors que depuis son ouverture en 2005, le parc a toujours perdu de l’argent (www.journaux.ma)