Maroc: Le chemin tragique des cadres de la résistance rifaine, et les membres de la famille Al Khattabi

Le chemin tragique des cadres de la résistance rifaine, et les membres de la famille AL KHATTABI. Déportés du RIF, ils ont tous vécus isolés du RIF, le restant de leur vie, et y sont enterrés. Empêchés de retrouver leur terre natale le lieu de leur repos final. Pour préserver son trône, et se prémunir contre un coup d’état éventuel le visant, Hassan II s’en est pris aux cadres de la résistance rifaine et aux cadres rifains : déportation, éparpillement , enlèvements, assassinats, enrôlements de force dans l’armée marocaine.

1. La mère de Muhand N Abdelkrim AL KHATTABI, est décédée à La Réunion, dans l’exil avec son fils . Il a rapatrié son corps un cercueil en bois pour qu’elle soit inhumée à Ajdir, mais les autorités marocaines en ont décidé autrement, et elle a été en inhumée près du marabout de Sidi-Bouzid, à 4 k au Nord de Safi et à 120m d’altitude.

2. Tayemmout la première épouse de Moulay Muhand, a connu le même destin, elle a été inhumée de force à Sidi-Bouzid, au Nord de Safi contre la volonté exprimée par son mari.

3. M’Hamed AL KHATTABI, son frère. Quand il est rentré au Maroc, il comptait se rendre dans le RIF. De passage à Rabat, il a été pris en charge par les services secrets marocains, confiné dans un Hôtel, et il y serait mort empoisonné.

4. Abdelkrim AL KHATTABI, fils ainé d’Abdelkrim AL KHATTABI, colonel dans les FAR. On raconte qu’un jour, Hassan II l’a convoqué . Il lui a dit qu’il allait lui confier une mission . Laquelle ? Mener les troupes marocaines dans une guerre contre l’Algérie (Dates?). Surpris par la nature de cette mission, il a répondu par la négative ! « Pourquoi ? » sa réponse fut : « Ce sont mes frères, ce n’est pas sain d’esprit de faire la guerre, à ceux qui, hier encore, j’ai aidé pendant la guerre de libération » En représailles, Hassan II l‘a renvoyé de l’armée, en signe de disgrâce. Il l’a jeté à la rue. Clochardisé, dans un grand état de dénuement. Il s’est retrouvé, du jour au lendemain, sans rien, même pas où dormir. Il a fini sa vie à la rue à Rabat. Même la pension qu’elle percevait de l’époque de Mohamed V , elle lui a été retiré, sur décision de Hassan II. Il est décédé de mort inconnue et suspecte.

5. Driss AL KHATTABI, époux de de Safia El-Djazairi ( Née en 1935)arrière-petite-fille de l’émir Abdelkader [ fille de l’Emir Mohamed Saïd Hosni El-Djazairi, neveu de l’Emir Abdelkader.] Driss fut parmi les rares, au Maroc, à fonder une association de promotion de Tamazight. Il aurait travaillé aussi sur la collecte de lexique rifain. Il a été assassiné, percuté par un camion, maquillé en accident de la route. Driss était placé sous surveillance des services secrets marocains. Il était suspecté de préparer un coup d’Etat avec l’aide de son cousin Omar AL KHATTABI, médecin chirurgien un homme politique, décédé le 8 août 2006, et enterré, lui, à Ajdir. Au lendemain du putsch manqué du général Oufkir (1972), Omar, a été enlevé et torturé à Dar El Mokri (Rabat) et Derb Moulay Cherif (Casablanca) pendant deux semaines par les forces de sécurité. Son seul crime, avoir soigné dans sa clinique de Kenitra le colonel Amokrane, un des meneurs du coup d’Etat. (Mémoires Safia Al Jazairi) Selon une autre version, il avait été enlevé et torturé Omar AL KHATTABI parce qu’il était dans le coup, il devait occuper le poste de premier « président de la République » au cas où le coup d’Etat du 16 août 1972, conduit par le général Oufkir, réussirait. Omar est le fils de Abdeslam AL KHATTABI et ministre des Finances de Muhand N Abdelkrim AL KHATTABI.

6. Haddou LAKHAL, premier aviateur de Muhand N Abdelkrim AL KHATTABI, après la fin de la guerre du RIF, il a été déporté à Essaouira (Mogador) et c’est là qu’il a été enterré.