Le journaliste indépendant Gerbert van der Aa affirme avoir été expulsé du Maroc parce qu’il a travaillé sur des articles concernant les migrations et les manifestations dans la région du Rif. Van der Aa écrit pour le NRC et l’hebdomadaire Elsevier. Il est actuellement dans l’enclave espagnole de Mélille.
Van der Aa a fait des entretiens dans le nord-est du Maroc, d’où proviennent de nombreux Marocains néerlandais. Il dit qu’il a été arrêté vendredi dernier dans la ville de Nador. Les autorités marocaines lui auraient alors demandé de partir pour Melilla. Dans un premier temps, il serait autorisé à rentrer aux Pays-Bas depuis le Maroc aujourd’hui.
Hier, lorsque le journaliste a voulu rentrer au Maroc depuis l’enclave espagnole, il a été arrêté à la frontière. On lui a dit qu’il avait été déporté.
Journalistes interdits de séjour dans la région du Rif
Van der Aa a travaillé au Maroc sans accréditation de presse, parce qu’en tant que journaliste étranger, on ne peut pas l’obtenir. Il affirme que cela n’a jamais été un problème auparavant, mais que les autorités marocaines rendent le travail des journalistes étrangers impossible depuis plusieurs années déjà.
Le correspondant Willemijn de Koning confirme que la liberté de la presse a été sévèrement restreinte au Maroc ces dernières années, en partie à cause des manifestations dans la région du Rif. L’an dernier, Koen Greven, journaliste au NRC, a également été invité à quitter le pays lorsqu’il travaillait sur un reportage à Al Hoceima, la ville du Rif où de grandes manifestations ont eu lieu ces dernières années.
Le correspondant De Koning, de nationalité marocaine, a reçu jusqu’à présent une accréditation de presse chaque année. Comme d’autres journalistes étrangers, elle a également été arrêtée alors qu’elle travaillait dans la région du Rif.
Source: NOS
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