AFD : Argent du contribuable français, outil de soutien et de maintien des dictateurs en Afrique

Le Gabon, petit pays d’Afrique Centrale, vit aujourd’hui une crise sans précédent qui menace durablement son existence et celle des populations qui y vivent. Née au décours de l’élection présidentielle du 27 Août 2016, qui en constitue la pierre angulaire, elle est d’abord politique puis elle est devenue institutionnelle, sociale et économique.

Le Conseil Gabonais de la Résistance international (CGRi) veut, à travers cette communication, faire apparaître l’implication de certains gouvernants français dans l’imposture au sommet de l’Etat Gabonais et de son maintien au détriment des vies de nombreux Gabonais.

Le CGRi va se cantonner à rappeler les événements qui ont abouti à la crise qui frappe le Gabon depuis 2016, non sans rappeler que c’est Mr Nicolas SARKOZY, alors Président de la République Française, qui a imposé Mr Ali BONGO aux Gabonais en 2009 au détriment du Président Élu André MBA OBAME.

Parlant du quinquennat de Mr François HOLLANDE, nous rappelons que ce dernier avec son gouvernement (dont l’ancien Ministre de la défense Mr Jean-Yves LE DRIAN fut un membre éminent) aura vendu à Ali BONGO, depuis 2012, 43,4 millions d’euros[1] d’armement pendant que nous savons tous que le Gabon est un pays de paix et ne semble pas en guerre ni à l’intérieur, ni avec un des pays voisins. Ces armes vont alors servir, à partir d’août 2016, à massacrer les populations gabonaises revendiquant l’élection de SEM Jean PING à la tête de l’État.

Revenons sur un fait majeur de la crise postélectorale gabonaise, l’attaque d’une rare violence digne d’un acte de guerre, du Quartier Général du Président Élu Jean PING. Le CGRi rappelle que cette attaque a été coordonnée par des militaires français détachés à la garde républicaine d’Ali BONGO : l’un commandant les troupes au sol, le Colonel Jean GROS, et l’autre coordonnant l’action dans les airs, le Commandant Stéphane CHIRON. Ni le 6ème BIMA, des éléments français au Gabon (EFG – armée française au Gabon) situé à deux pas du lieu de l’attaque, ni l’ambassade de France au Gabon, ni le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français, pourtant joints, n’ont porté secours à ces populations parmi lesquelles se trouvaient des ressortissants français. Ils ont tout simplement été sacrifiés sur l’autel des intérêts de la France-Afrique. Rappelons que le Ministre de la Défense de cette période n’est autre que Mr Jean-Yves LE DRIAN, aujourd’hui Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères du Gouvernement de SEM Emmanuel MACRON.

Depuis lors, nous avons constaté un mutisme des gouvernants français, François HOLLANDE et Jean Marc AYRAULT « prenant acte » de la forfaiture d’Ali BONGO quand d’autres comme Manuel VALLS, alors Premier Ministre, poussait explicitement le vainqueur de l’élection présidentielle « à négocier avec » l’imposteur Ali BONGO disant « faire confiance à » ce dernier. Le CGRi constate que c’est cette attitude de “confiance” au dictateur, à l’usurpateur, à l’imposteur, à l’oppresseur Ali BONGO que tous les gouvernements français[2] qui ont suivi, ont toujours fait montre jusqu’à ce jour, se rendant ainsi complice du génocide en cours au Gabon au vu et au su de la communauté internationale et ce, malgré les recommandations explicites et claires de l’Union Européennes (UE).

L’arrivée de SEM Emmanuel MACRON à la tête de l’Etat Français a fait évoluer les relations entre les gouvernants français et le régime putschiste, imposteur de Libreville probablement grâce au jeu des soutiens au cours de l’élection présidentielle française. Le CGRi, comme le peuple gabonais a découvert, médusé, que le Président de la République française Emmanuel MACRON devenait « l’ami » d’Ali BONGO qu’il invite et reçoit comme Chef d’Etat à des conférences internationales déclenchant l’ire de la diaspora et du peuple gabonais.

Ensuite, le 1er Décembre 2017, l’Etat français, à travers son outil de propagande néo colonialiste, de soutien et de maintien des dictatures principalement africaines, l’AFD, octroie un prêt à la junte militaro-institutionnelle putschiste de Libreville. Celle-ci, dirigée par Sieur Ali BONGO, reçoit ce prêt d’une valeur de 675 millions d’euros[3] de 2017 à 2019 en vue de « l’apurement des arriérés de l’Etat et de la mise en place des réformes des finances publiques ». A l’occasion de la signature du protocole d’accord de ce financement, l’Ambassadeur de France au Gabon a affirmé que ce prêt vient « appuyer le désendettement de l’Etat gabonais et renforcer la gestion de sa trésorerie en contribuant à la résorption des arriérés intérieurs et extérieurs comme spécifié dans le plan d’apurement des arriérés du gouvernement ». A cela s’ajoute les prêts accordés, le 15 décembre 2016 d’une valeur de 93 millions d’euros[4] affectés à la réhabilitation du chemin de fer gabonais et le 22 Mars 2017 d’une valeur de 154 millions d’euros[5] (plus gros financement jamais accordé par l’AFD pour l’éducation) pour la construction et la réhabilitation des écoles de Libreville et Port-Gentil.

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