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Gabon : Blackout médiatique, internet coupé par le gouvernement

Jusqu’à 19h00, heure d’Europe, régne la confusion au Gabon. La France a condamné le putch mais n’a pas condamné la coupure d’Internet par le régime en vue de semer la terreur dans une population qui a exprimé ouvertement sa sympathie et soutien aux putchistes.

Les autorités ont déclaré avoir tué deux des militaires qui ont participé à la tentative du coup d’État. Les forces de sécurité ont « pris le bâtiment d’assaut, abattu deux mutins et libéré les otages », selon un communiqué. Plus tôt, le Ministère de la Communication avait dit que les mutins avaient été arrêtés.

Au sein de la population, il y a un appel à ne pas se fier de « la communication des médias français qui veulent brouiller l’information au Gabon ». « Tout est contrôlé par les militaires, qui semblent avoir le soutien du peuple pour rétablir la dignité perdue et la restitution de sa souveraineté », souligne des activistes médiatiques.

L’Union Africaine, par la voix du président de la Commission Africaine, a condamné le putch. « Je réaffirme le rejet par l’UA de tout changement anticonstitutionnel », a-t-il écrit dans un tweet.

« Tout changement constitutionnel […] par les armes constitue une aberration ou une violation des principes fondateurs de l’UA », selon le président en exercice de la CEMAC Idriss Deby Itno.

Pour Jo Leinen, député européen, observateur au scrutin de 2016, « la tentative de coup d’état montre le désespoir des Gabonais face au règne des Bongo. Depuis 1960 ils exploitent le Gabon. La pauvreté est une conséquence du régime kleptocrate des Bongo »

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