Le Nouvel An : un clash civilisationnel

Et rebelote! Comme chaque nouvel an et pour faire comme les chrétiens, à travers le monde, nous réveillonnons, nous marocains, sinon musulmans, la fin d’une année Grégorienne et l’éclosion d’une autre. Seulement, chez nous, chaque nouvel an apporte son lot de violence, d’agressions et de nouvelles transgressions de la loi et d’atteintes aux biens et parfois à la vie des gens.

Si chez les autres peuples, le réveillon reste cette occasion (la symbolique religieuse étant la moins rappelée)où l’alcool coule à flots: champagne en tête, vin, bière, cognac, spiritueux, apéritif, digestif; chez nous, tout cela n’est que « skiritif » et ne constitue qu’une occasion d’ivresse avancée pour les uns pour justifier une violence gratuite et pour les autres d’en être les victimes.

Et bonjour le baptême de feu dans le monde de la délinquance et pour certains l’occasion de fouler le sol et les geôles des commissariats et des prisons !

Qu’est-ce à dire? Que nous ne savons pas célébrer ou fêter un événement comme tous les autres peuples ? Toutes les hypothèses versent dans ce sens, à commencer par l’état d’urgence déclaré par la mobilisation inédite des forces de l’ordre qui sont sur le qui-vive, prêts à intervenir à n’importe quel moment, à côté de la petite délinquance qui n’est que plus prospère, puisqu’elle s’imagine que la foule va faire écran à ses méfaits.

Tout porte à croire que nous sommes un peuple qui doit se contenter de fêter ses événements sportifs, religieux ou de circonstances, en petits groupes, et privés d’alcool et de stupéfiants, sinon, ou la délinquance aura le dernier mot, ou les mouvements de foule deviennent incontrôlables.

D’aucuns, et pour se garantir plus de sécurité, préfèrent festoyer dans le cercle familial. Peut-être ont-ils raison après tout? Combien de choses de la vie faut-il encore que les peuples tiers-mondiste apprennent à faire comme le font ceux et celles qui les ont instituées et auxquelles ils se sont habitués?

Bonne Année !

Abdelouahed Marchoudi