Le couscous, seul facteur d’union au Maghreb

Les ministres de la Culture des quatre pays s’accordent pour le classer « plat maghrébin »

Depuis plusieurs années, l’UNESCO n’arrive pas à classer le couscous comme patrimoine culturel en raison de la rivalité entre le Maroc et l’Algérie, chacun des deux pays s’attribuant la paternalité du célèbre plat de l’Afrique du Nord.

Les ministres de la culture du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie et de la Mauritanie se sont réuni lundi dernier et accordé de présenter ce plat comme patrimoine de tous les pays du Maghreb.

Ainsi, le couscous a réussi à unifier la classe politique maghrébine divisée par le conflit quadragénaire du Sahara occidental qui oppose Rabat et Alger.

Selon l’APS, le directeur du Centre national de recherche sur la préhistoire, l’anthropologie et l’histoire de l’Algérie, Farid Kharbouch, a déclaré lundi que le dossier de la classification du couscous dans le patrimoine de l’humanité sera déposé avant la fin du mois de mars 2019 auprès du Comité d’évaluation de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Le ministre algérien de la Culture, Azzedine Mihoubi a indiqué dans des propos relayés par l’APS qu’au « nom des pays du Maghreb, l’Algérie présentera en mars prochain un dossier à l’UNESCO en vue d’inscrire le couscous comme patrimoine immatériel mondial ».

Pour lui, signale la même source, « la rencontre du collectif des spécialistes maghrébins du patrimoine était une « prise de conscience commune » et un « pas positif » en vue de la préservation de ce patrimoine culinaire commun aux pays du Maghreb ».

Pour rappel, en 2016, l’Algérie a tenté de déposer cette demande seule, ce qui avait provoqué la colère de son voisin marocain qui, pour sa part, avait tenté de déposer le Raï, un style musical inventé dans la grande région frontalière d’Oran.

Selon les informations historiques disponibles à ce jour, le couscous, ou du moins ses variantes, est présent dans la région depuis des milliers d’années. Des traces archéologiques les plus anciennes datent d’au moins 200 ans avant Jésus-Christ.