Maroc : L’histoire de la princesse Lalla Salma racontée par un journal espagnol

Une année sans nouvelles de la Princesse Lalla Salma du Maroc
Le palais royal ne dit rien sur le divorce de l’épouse du roi Mohammed VI, où elle vit, où elle voyage ou les amis elle qu’elle fréquente.

Cette semaine fait un an depuis la dernière apparition publique de la princesse Lalla Salma du Maroc, 40 ans, mariée au roi Mohamed VI en 2002, mère du prince héritier Hassan, 15 ans, et de la princesse Jadiya, 11 ans. Peu gens savent si cette ancienne « fille du peuple » est divorcée, où elle vit, où elle voyage ou les amis qu’elle fréquente.

Le magazine espagnol ¡Hola ! a rapporté en Mars 2018 qu’ils s’étaient séparés, mais le Palais Royal a gardé un silence de pierre sur la question. Entre-temps, Mohamed VI participe souvent à des manifestations officielles aux côtés de son fils Hassan. Une des trois sœurs du roi, la princesse Hasna, divorcée et mère de deux filles, représente la Couronne dans les fonctions autrefois exercées par l’épouse du roi.

Le black-out de l’information sur la princesse est si radical qu’aucun média marocain n’a osé demander dans quels termes la prétendue séparation a eu lieu. Personne ne s’interroge si Salma Benani, qui était son nom de jeune fille, a reconstruit sa vie sentimentale ou sur l’accès qu’elle a à ses enfants.

Celle qui était dans le passé « modeste, intelligente, douce, radieuse, lumineuse, éloquente, subtile, charismatique, charmante, combative… », comme qualifiée par le magazine Jeune Afrique le 22 mai 2016, s’est évaporée de la vie publique. L’hebdomadaire marocain Telquel, qui lui a consacré une première page en juin 2016 pour vanter son travail dans la lutte contre le cancer en tant que présidente d’une fondation qui porte son nom, ne parle pas non plus de la première dame. Sur la fondation qu’il préside ou préside non plus.

En août, Meriem Said, journaliste marocaine de la chaîne panarabe MBC, a déclaré avoir rencontré la princesse Salma et ses deux enfants dans la ville italienne de Portofino, à 35 km de Gênes. Le village est souvent visité par des célébrités comme les actrices Eva Longoria et Salma Hayek et les acteurs Leonardo Di Caprio et Michael Douglas. C’était le dernier indice sur la princesse Salma, sans preuve graphique pour le corroborer.

Lalla Salma est apparue dans la vie marocaine comme un vent de renouveau. Mohamed VI n’était sur le trône que depuis trois ans quand ils se sont mariés. Jusque-là, aucune femme du roi, y compris la mère de Mohamed VI, n’avait reçu le titre de princesse ni n’avait été présentée en public. Les rois de la dynastie Alaouite avaient des harems jusqu’à l’arrivée de Mohamed VI au Palais.

Salma Bennani a été la première de sa classe à étudier le génie informatique, fille d’un professeur d’université et orpheline depuis l’âge de trois ans. Elle est née à Fès, mais a grandi à Rabat. Les médias ont fait l’éloge de son autonomie, qui lui a permis d’effectuer des voyages officiels à l’étranger sans la présence du roi.

Tout était flatteur pour  » Son Altesse Royale  » jusqu’à la tombée de la nuit du mardi 27 février, l’agence officielle de la MAP a rapporté que le roi avait été opéré avec succès à la clinique parisienne Ambroise Paré pour une chirurgie cardiaque. Ce qui a déclenché les alarmes, ce n’est pas tant la nouvelle que la photo qui l’illustrait. Mohamed VI y souriait au lit entouré de ses deux enfants, de son frère et de ses trois sœurs. L’épouse y était absente.

Des dizaines de personnes au Maroc, dont plusieurs journalistes étrangers, ont commencé à recevoir des e-mails anonymes critiquant l’absence de la Princesse de Paris. Le contenu de ces messages est apparu sur un support numérique marocain jusqu’alors inconnu de tous : Le Crapouillot Marocain. Les informations de ce média affichent souvent caractère propagandistique pro-gouvernemental.Une année sans nouvelles de la Princesse Lalla Salma du Maroc
Le palais royal ne dit rien sur le divorce de l’épouse du roi Mohammed VI, où elle vit, où elle voyage ou les amis elle qu’elle fréquente.

Cette semaine fait un an depuis la dernière apparition publique de la princesse Lalla Salma du Maroc, 40 ans, mariée au roi Mohamed VI en 2002, mère du prince héritier Hassan, 15 ans, et de la princesse Jadiya, 11 ans. Peu gens savent si cette ancienne « fille du peuple » est divorcée, où elle vit, où elle voyage ou les amis qu’elle fréquente.

Le magazine espagnol ¡Hola ! a rapporté en Mars 2018 qu’ils s’étaient séparés, mais le Palais Royal a gardé un silence de pierre sur la question. Entre-temps, Mohamed VI participe souvent à des manifestations officielles aux côtés de son fils Hassan. Une des trois sœurs du roi, la princesse Hasna, divorcée et mère de deux filles, représente la Couronne dans les fonctions autrefois exercées par l’épouse du roi.

Le black-out de l’information sur la princesse est si radical qu’aucun média marocain n’a osé demander dans quels termes la prétendue séparation a eu lieu. Personne ne s’interroge si Salma Benani, qui était son nom de jeune fille, a reconstruit sa vie sentimentale ou sur l’accès qu’elle a à ses enfants.

Celle qui était dans le passé « modeste, intelligente, douce, radieuse, lumineuse, éloquente, subtile, charismatique, charmante, combative… », comme qualifiée par le magazine Jeune Afrique le 22 mai 2016, s’est évaporée de la vie publique. L’hebdomadaire marocain Telquel, qui lui a consacré une première page en juin 2016 pour vanter son travail dans la lutte contre le cancer en tant que présidente d’une fondation qui porte son nom, ne parle pas non plus de la première dame. Sur la fondation qu’il préside ou préside non plus.

En août, Meriem Said, journaliste marocaine de la chaîne panarabe MBC, a déclaré avoir rencontré la princesse Salma et ses deux enfants dans la ville italienne de Portofino, à 35 km de Gênes. Le village est souvent visité par des célébrités comme les actrices Eva Longoria et Salma Hayek et les acteurs Leonardo Di Caprio et Michael Douglas. C’était le dernier indice sur la princesse Salma, sans preuve graphique pour le corroborer.

Lalla Salma est apparue dans la vie marocaine comme un vent de renouveau. Mohamed VI n’était sur le trône que depuis trois ans quand ils se sont mariés. Jusque-là, aucune femme du roi, y compris la mère de Mohamed VI, n’avait reçu le titre de princesse ni n’avait été présentée en public. Les rois de la dynastie Alaouite avaient des harems jusqu’à l’arrivée de Mohamed VI au Palais.

Salma Bennani a été la première de sa classe à étudier le génie informatique, fille d’un professeur d’université et orpheline depuis l’âge de trois ans. Elle est née à Fès, mais a grandi à Rabat. Les médias ont fait l’éloge de son autonomie, qui lui a permis d’effectuer des voyages officiels à l’étranger sans la présence du roi.

Tout était flatteur pour  » Son Altesse Royale  » jusqu’à la tombée de la nuit du mardi 27 février, l’agence officielle de la MAP a rapporté que le roi avait été opéré avec succès à la clinique parisienne Ambroise Paré pour une chirurgie cardiaque. Ce qui a déclenché les alarmes, ce n’est pas tant la nouvelle que la photo qui l’illustrait. Mohamed VI y souriait au lit entouré de ses deux enfants, de son frère et de ses trois sœurs. L’épouse y était absente.

Des dizaines de personnes au Maroc, dont plusieurs journalistes étrangers, ont commencé à recevoir des e-mails anonymes critiquant l’absence de la Princesse de Paris. Le contenu de ces messages est apparu sur un support numérique marocain jusqu’alors inconnu de tous : Le Crapouillot Marocain. Les informations de ce média affichent souvent caractère propagandistique pro-gouvernemental.

Le site l’accusait de parler avec mépris des autres, d’avoir un caractère « colérique et agressif », « de grandes doses de narcissisme », un « ego disproportionné » et « une préoccupation démesurée » pour son image. « La princesse Salma, conclut le texte, semble plus obnubilée par l’entretien de son image « glamour », que par le devoir naturel de veiller au chevet de son mari ».

Le Crapouillot Marocain n’a plus jamais écrit sur la Princesse Salma. Mais sur sa page on peut lire aujourd’hui des titres tels que : « Inauguration à Nuakchott de la cinquième exposition internationale du secteur pétrolier et minier avec la participation du Maroc ». Ou celle-ci : « Conférence intergouvernementale sur les migrations : présentation d’un atlas sur les migrations en Amérique centrale et du Nord ».

Le site l’accusait de parler avec mépris des autres, d’avoir un caractère « colérique et agressif », « de grandes doses de narcissisme », un « ego disproportionné » et « une préoccupation démesurée » pour son image. « La princesse Salma, conclut le texte, semble plus obnubilée par l’entretien de son image « glamour », que par le devoir naturel de veiller au chevet de son mari ».

Le Crapouillot Marocain n’a plus jamais écrit sur la Princesse Salma. Mais sur sa page on peut lire aujourd’hui des titres tels que : « Inauguration à Nuakchott de la cinquième exposition internationale du secteur pétrolier et minier avec la participation du Maroc ». Ou celle-ci : « Conférence intergouvernementale sur les migrations : présentation d’un atlas sur les migrations en Amérique centrale et du Nord ».

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