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Dépit et signes de panique au Maroc : le Roi s’attaque à Ban Ki-moon

Il faut croire que la panique est telle à Rabat , que le Maroc se croit obligé de s’en prendre au secrétaire général des Nations unies, Ban KI moon, qui vient d’achever une visite à Alger, dans les camps de réfugiés sahraouis et à Bir Lahlou, en territoire libéré sahraoui, ou non seulement il a rappelé au Monde la tragédie oubliée du peuple sahraoui, son territoire colonisé et occupé par le Maroc au mépris des résolutions de l’Onu et son engagement à agir avant la fin de son mandat pour débloquer une situation de statu quo sciemment voulue par le Maroc.
La réaction du Maroc est d’autant plus ridicule qu’il fait un mauvais procès à Ban Ki-moon, inflexible et surtout incorruptible que le Maroc n’a pu en dépit des pressions de ses amis et son lobby aux Nations unies –Et notamment la mission diplomatique d’un pays membre du Conseil de Sécurité devenue au yeux de tous l’appendice de la mission marocaine –détourner le SG de l’Onu de son but.
Le Maroc n’a pu corrompre M Ban comme il l’a fait avec l’un de ses prédécesseurs à qui il avait offert entre autres un somptueux appartement à Madrid où ces hauts fonctionnaires onusiens achetés par l’ambassadeur de sa majesté à Geneve puis à New York . Alors il recours à l’insulte et à l’invective à l’encontre d’un SG intègre qu’il a refusé de recevoir au prétexte d’un Roi absent, alors qu’il inaugure à tour de bras des réalisations. Mais qu’est-ce qui fait réagir furieusement le Maroc dont la démarche se confond avec son allié israélien, le défi perpétuel de l’Onu et des institutions internationales ou la certitude d’être protégé par ses Parrains ?
Ainsi Rabat croit-il pouvoir s’appuyer sur l’utilisation à juste titre du mot «occupation» par le secrétaire général de l’Onu pour réagir comme une bête. Selon un communiqué d’une rare virulence contre Ban Ki-moon suite à ses déclarations sur la question sahraouie, le Makhzen se dit «stupéfait» par ce qu’il qualifie de «dérapages verbaux». Il faut croire que le Palais royal qui gère exclusivement le dossier du Sahara occidental, se montre ébranlé et constate qu’il ne lui sert à rien de continuer dans le défi permanent et l’aveuglement . D’autant que Rabat, oublie qu’aucun pays ne lui reconnaît une quelconque souveraineté sur un territoire non autonome dont le peuple doit s’autodéterminer. Est la visite historique et sans précédent de Ban Ki-moon dans les territoires sahraouis libérés de M Ban qui a secoué le Makhzen, parce que le SG a pris date et que son successeur sera forcément obligé d’en tenir compte. Sans parler du rapport attendu de M Ban, qui risque d’être très sévère pour un régime qui se croit tout permis ?
La réaction du Maroc et ses gros mensonges comme ses « résolutions « de l’Onu inventées de toute pièce qui parlent de la « marocanité du Sahara » est le signe patent d’ échecs successifs et répétés d’une diplomatie aux abois qui se fonde sur la corruption, l’achat des consciences et le mensonge. Tout comme les peuples qui se sont libérés du joug colonial, le peuple sahraoui est plus que jamais déterminé à conquérir son indépendance, malgré toutes les tentatives perfides du régime monarchique de Rabat de retarder le règlement de ce problème par les voies légales. Pour camoufler cet énième flop de la diplomatie marocaine, le Makhzen accuse le secrétaire général des Nations unies de «complaisance injustifiée» et dénonce des «propos inappropriés politiquement» et «inédits dans les annales de ses prédécesseurs», voire «contraires aux résolutions du Conseil de sécurité» (sic). Par ces gesticulations, Rabat cherche à culpabiliser Ban Ki-moon, dont les «propos outrageux blessent les sentiments de l’ensemble du peuple marocain», est-il souligné dans le communiqué du Makhzen, repris par l’agence de presse officielle du Palais et par un site algérien de plus en plus complaisant vis-à-vis du Maroc. Faute d’arguments, le Maroc tente de retourner la situation et surtout de cacher la vérité à son peuple matraquée par les médias du Roi . Il prétend que Ban Ki-moon «s’est départi de sa neutralité, de son objectivité et de son impartialité» et s’en prend a notre pays accusé d’avoir «manipulé» et «instrumentalisé» le secrétaire général de l’Onu. En déclarant que la Minurso «est prête pour organiser le référendum d’autodétermination si les deux parties sont d’accord», et que «de vraies négociations n’ont pas encore commencé», Ban Ki-moon a piégé Rabat. Dès lors, la fiction de l’autonomie d’une invention néocoloniale, comme «seule solution crédible et réaliste» comme se plaît à le répéter le quai d’Orsay n’a aucune consistance et ne peut tromper personne. Le Maroc ne trouve plus à ses côtés qu’une monarchie déclinante et archaïque pour le soutenir et promettre des investissements qui ne se feront pas comme le milliards promis et jamais versés. Ou encore un écrivain mensualisé par le Makhzen qui ne rate pas une occasion pour voler à son secours et qui croit pouvoir donner des leçons à Ban KI moon, à qui ne ne peut dicter la conduite .
M. Bendib
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