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Crash du vol algèrien : Le Maroc souhaite un attentat terroriste

Crash de l’avion affrété par Air Algérie : Sellal exclut l’acte terroriste
Par Kamel Zaïdi
Après l’émotion causé par le choc, la profusion d’informations toutes plus alarmantes les unes que les autres, voici venu le temps de la lancinante et angoissante attente des résultats de l’enquête menée de concert par plusieurs groupes. Et, même si la France donne l’air d’avoir voulu prendre d’autorité les choses en main, pour on ne sait quelle raison, force est de relever que l’Algérie aura très certainement son mot à dire. Et c’est forcément la principale raison pour laquelle le ministre des Transports, Amar Ghoul, a été spécialement dépêché à Bamako par le président Bouteflika. Amar Ghoul, en effet, est arrivé vendredi, tard dans la nuit, au niveau de la capitale malienne, pour une évaluation des lieux de l’accident de l’avion de la compagnie espagnole Swift-air affrété par Air Algérie et qui assurait la liaison Ouagadougou-Alger, et établir des actions de coordination entre toutes les parties concernées par ce dossier, notamment les parties maliennes et burkinabées, au moment où la France a d’autorité pris les choses en main, assurant la  » sécurité  » des lieux en y déployant ses soldats de l’ex-opération Serval devenue Bakhane, mais aussi et surtout en dépêchant depuis Paris des experts, des enquêteurs et même des gendarmes. M. Ghoul, envoyé spécial du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, auprès des autorités maliennes et burkinabées, rencontrera les hautes autorités du Burkina Faso et du Mali et se rendra aujourd’hui dans le lieu du crash. De son côté, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en visite de travail à Constantine, a exclu l’hypothèse d’un attentat terroriste, privilégiant plutôt les causes relatives aux mauvaises conditions météorologiques. Intervenant à l’occasion d’une conférence de presse animée au terme de sa visite de travail dans la wilaya de Constantine, M. Sellal a expliqué que la région où s’est produit le crash jeudi dernier, est « tristement réputée pour des conditions météorologiques difficiles », ce qui peut créer un vent appelé « front intercontinental » qui est un mur chargé de grêle et de grains de sables difficile à éviter par les avions. A une question sur un éventuel acte terroriste, il a indiqué qu’il n’y a pas de groupes terroristes dans la région, lesquels groupes ne sont pas équipés pour cibler un avion à près de 10 000 mètres d’altitude avec une telle exactitude. Il a ajouté que « si quelque chose s’est produit à l’intérieur de l’avion, l’enquête le déterminera d’autant plus que les boites noires ont été retrouvées ». Le Premier ministre a précisé en outre, que l’Algérie apporte son aide et assistance au Mali dans le cadre de l’enquête sur les causes du crash et ce, aux côtés des autorités burkinabés, françaises et de la compagnie MC Douglas, ainsi que la compagnie ayant affrété l’avion au profit d’Air Algérie, à savoir Swiftair. Rappelant que cet avion avait subi des contrôles techniques approfondis en France un mois auparavant, le Premier ministre a indiqué que la compagnie Air Algérie a affrété cinq avions auprès de cinq compagnies internationales afin de faire face à la forte demande des usagers. Le Maroc, de son côté, donne l’air de croire à la thèse de l’attentat terroriste, comme il nous a été donné de le constater lors d’une émission diffusée sur Medi1TV, et durant laquelle tous les  » experts  » invités abondaient dans ce sens. Est-ce à dire que Rabat verrait d’un bon œil que l’Algérie, qui vient de réussir la gageure de réconcilier les frères ennemis maliens, soit frappée sur le propre sol de ce pays exsangue, et maintes fois sujets à des conflits armés, ainsi qu’à de massives infiltrations terroristes ? 
Nous y reviendrons… 
K. Z.
http://www.tribunelecteurs.com/fichier/27_7_2014/avions.html
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