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Mezouar, l’apprenti diplomate tombe dans le langage de caniveau

On ne compte plus le nombre d’attaques, de provocations, écrites et verbales, voire même physiques(violation du Consulat d’Algérie à Casablanca) dont s’est rendu coupable le Makhzen contre l’Algérie. Cela frise la paranoïa tant il ne se passe pas une semaine sans qu’un sujet obéissant du roi ne fasse étalage public de sa haine crasseuse vis-à-vis de l’Algérie. 
Il faut croire que c’est un (sale) exercice qui procure un renvoi d’ascenseur à celui qui s’y colle avec davantage d’ostentation. Et à ce jeu là, le chef de la diplomatie marocaine, le bien nommé Salaheddine Mezouar, (un faussaire en arabe) a violé toutes les règles de bienséance et le respect dû à un pays tiers et voisin en tenant des propos orduriers vis-à-vis de l’Algérie. 
A cours d’arguments, jeudi devant la commission des affaires étrangères du parlement qui l’interrogeait sur les implications de la désignation par l’U.A d’un envoyé spécial pour le Sahara occidental, l’apprenti diplomate est tombé dans le langage de caniveau: «L’Algérie utilise tous les moyens financiers et logistiques pour contrecarrer les efforts du Maroc visant à trouver une résolution (…) «Quand on voit les tentatives du régime algérien pour contrer nos efforts, nous constatons que les méthodes utilisées sont vraiment minables ». Rien que cela ! Et à Salaheddine Mezouar de décréter que «Notre conflit aujourd’hui n’est pas avec le Polisario mais avec l’Algérie ». 
Ce Mezouar tombé aussi bas du haut de son statut de chef de la diplomatie, n’est pas à son premier grand écart. Pour sa toute première mission au mali à l’occasion d’une rencontre de l’ONU sur le Sahel, au lendemain de la lâche agression du Consulat d’Algérie à Casablanca et l’arrachage de l’emblème national, il avait prétendu qu’à son retour au Maroc qu’il avait réglé l’incident diplomatique avec Lamamra et qu’il avait échangé avec lui une «chaude poignée de main». La réalité est évidemment toute autre puisque le MAE algérien a fait une mise au point dans laquelle il nie toute rencontre entre M. Lamamra et Mezouar. C’est dire que le Vizir du roi est un habitué des coups bas y compris en dessous de la ceinture. Et jeudi dernier, il devait faire sensation, verbalement, pour masquer son échec personnel et celui de son mentor d’empêcher l’Union africaine de désigner un envoyé spécial pour le Sahara occidental. Un échec retentissant qui n’a d’égal que ses propos orduriers et pour les coups minables de Salaheddine Mezouar. 
Le Makhzen a accusé un autre coup venu de ce contient africain où il se croyait maitre, surtout après une tournée de son souverain. Mais, exclu du conflit du Mali, absent de l’Union africaine où sa colonisation du Sahara occidental perd des soutiens, non associé par le duo Algérie-Egypte dans la recherche d’une solution en Libye, le royaume de M6 se retrouve logiquement seul et en dehors du cercle vertueux. Prêcher le vice comme le fait Mezouar est le seul terrain sur lequel il est imbattable comme celui du commerce de cannabis.
Hamid Merakchi
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