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Le département d’Etat US fait le constat de l’ampleur du trafic sexuel au Maroc

Le département d’Etat américain a dressé un rapport accablant sur l’ampleur de la traite humaine au Maroc en évoquant notamment les réseaux de prostitution dont sont encore victimes les femmes et les enfants marocains non seulement dans leur pays mais aussi au Moyen-Orient, dont les pays du Golfe essentiellement, et en Europe.
Dans son rapport mondial 2014 sur le trafic humain publié vendredi, le département d’Etat a observé que le Maroc restait toujours à la fois « un pays pourvoyeur mais aussi une destination et un transit pour les hommes, les femmes et les enfants qui sont victimes du travail forcé et du trafic sexuel ».
La traite humaine, a-t-il poursuivi, s’étend même à des fillettes âgées de 6 ans ramenées des zones rurales pour travailler comme domestiques dans les villes et sont « victimes de travail forcé, de non-paiement de salaires, de menaces, de restrictions de sorties et de violence physique, psychologique ou sexuelle ».
Plus grave encore, le département de John Kerry rapporte également que des hommes, des femmes et des enfants marocains « sont exploités dans le travail forcé et le trafic sexuel en Europe et au Moyen-Orient ».
Il précise, ainsi, que les femmes marocaines « sont forcées à se prostituer » notamment dans les pays tels les Emirats arabes unis, le Bahreïn et la Jordanie et dans les pays européens, sans compter les restrictions aux déplacements, les menaces et la violence psychologique et physique qu’elles subissent.
Le rapport note aussi la persistance du « tourisme sexuel » touchant les enfants marocains qui sont offerts aux étrangers dans les grandes villes du Maroc.
Par ailleurs, poursuit le département d’Etat, les réseaux de trafic humain offrent aux hommes marocains des emplois de travail dans les pays du Golfe où leurs employeurs « leur saisissent les passeports et les soumettent à la servitude ».
Ce rapport américain rejoint celui fait récemment sur le Maroc par la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la traite des personnes, Mme Joy Ngozi Ezeilo.
Cette représentante de l’ONU a, en effet, indiqué dans son rapport que la traite des femmes et des filles aux fins d’exploitation sexuelle était en augmentation au Maroc, précisant que les Marocains qui travaillent à l’étranger sont surtout des femmes, notamment aux Emirats arabes unis, où les femmes représentent environ 70 % des expatriés marocains.
Selon Mme Ezeilo, les contrats de travail qui leur sont délivrés ne correspondent pas à l’activité initialement convenue et que de nombreuses Marocaines se retrouvent « piégées dans des situations d’exploitation par des réseaux de prostitution ».
Depuis 2002, a-t-elle encore rapporté, environ 2.500 filles marocaines avaient été emmenées dans les Etats du Golfe à des fins d’exploitation sexuelle et de prostitution, ajoutant qu’à Rabat et à Casablanca, « des intermédiaires sans scrupule s’emploient activement à trouver de nouvelles recrues pour leurs clients des pays du Golfe ». (Aps)
http://www.algerie1.com/flash-dactu/le-departement-detat-us-fait-le-constat-de-lampleur-du-trafic-sexuel-au-maroc/
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