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Les résolutions de l'ONU doivent sanctionner le Maroc

Autodétermination du peuple sahraoui : Le Conseil de sécurité appelé à promulguer des résolutions «exécutoires»
Le Conseil de sécurité est appelé à adopter des résolutions qui contraignent la partie marocaine à accepter lorganisation dun
référendum par lequel le peuple sahraoui décidera de son sort conformément à la légalité internationale. 
Au cours dune rencontre avec la presse tenue au centre dinformation sahraoui consacrée à la politique française dans la région et à la question du Sahara occidental sur fond de tension dans les relat i o n s franco-marocaines, Boudjemaa Souileh, professeur de droit international et membre du conseil permanent des juristes arabes, a indiqué à Alger que le Conseil de sécurité des Nations unies (Onu) est appelé à promulguer des resolutions «pertinentes et exécutoires» concernant le droit du people sahraoui à lautodétermination, «au lieu de recourir à la politique de tergiversation». M. Souileh a appelé le Conseil de sécurité à adopter des résolutions qui contraignent la partie marocaine à accepter lorganisation dun référendum par lequel le people sahraoui décidera de son sort conformément à la légalité internationale.
Lancien président de la commission des relations extérieures du Conseil de la nation a ajouté que le principe de lautodétermination est malmené, car tous les rapports émanant des organisations onusiennes, des agences spécialisées, des organisations gouvernementales et non gouvernementales qui soutiennent ce droit (autodétermination) soulignent les violations des droits de lHomme au Sahara occidental par les autorités marocaines alors que ces rapports ne renferment aucun caractère exécutoire et légal. Par ailleurs M. Souileh sest interrogé sur les raisons réelles qui sont à lorigine des tergiversations et du laxisme observés dans lapplication des décisions onusiennes relatives à lautodétermination du people sahraoui, faisant fi de ce qui est énoncé dans le droit international t les chartes relatives aux droits de lHomme. 
Lintervenant a également dénoncé «les politiques discriminatoires» pratiquées par certains Etats et organizations «influentes» à légard des droits de lHomme au Sahara occidental dans un contexte de «mondialisation» de ces droits. Le juriste na pas manqué de rappeler au cours de la rencontre labsence de «toute tutelle légale» du Maroc sur le Sahara occidental, ajoutant que «la seule qui existe est celle du Front Polisario, représentant unique et légitime du peuple sahraoui ». Il a évoqué à ce propos le dernier rapport du Département dEtat américain sur la situation des droits de lHomme dans le monde rendu public jeudi dernier et dans lequel les Etats-Unis condamnaient les violations par le Maroc des droits de lHomme au Sahara occidental. Ce rapport qualifie la situation au Sahara occidental de «problème grave» et dénonce les violences physiques et autres pratiques répressives visant à faire «avorter » les revendications liées à lindépendance et à lautodétermination.
A cet effet, M. Souileh a affirmé que la Minurso (Mission des Nations unies pour lorganisation du référendum au Sahara occidental) «ne dispose toujours pas dun mécanisme de contrôle des droits de lHomme» en dépit des prérogatives qui lui sont dévolues dans ce domaine. 
Pour sa part, lambassadeur sahraoui à Alger, Brahim Ghali a affirmé que les résolutions de lOnu «doivent inclure des sanctions pour amener le Maroc à se conformer à la légalité international et à coopérer avec lOnu et avec la partie sahraouie pour lorganisation dun référendum dautodétermination ». 
Le diplomate sahraoui a indiqué que «le règlement de la question sahraouie passe par une consultation démocratique du peuple sahraoui lors de laquelle il decider de son sort», ajoutant que «toutes les autres propositions restent sans effet et ne sont pas à même dinstaurer la paix et la stabilité dans la région nord-ouest de lAfrique». M. Ghali a indiqué que lescalade et la provocation marocaine envers la France «est un geste par lequel le Maroc anticipe les débats au Conseil de sécurité prévus fin avril prochain ». Evoquant le communiqué commun publié après la visite du Premier ministre français en Algérie, lambassadeur sahraoui a fait état dune evolution «relative» dans la position française concernant du moins, a-t-il dit, «lattachement à lautodétermination et à la légalité international au Sahara occidental». La position française «fait peur au Maroc et lui fait sentir que la France laissera passer le prochain projet de résolution au Conseil de sécurité», a-t-il indiqué, soulignant que «le Maroc veut exercer des pressions sur la France et lamener à dialoguer pour maintenir sa position adoptee lors de précédentes reunions sur le Sahara occidental». Le diplomate a mis laccent sur la politique d«escalade» du Maroc, notamment à travers la visite effectuée par le roi du Maroc Mohammed VI au Mali, «pour tenter davoir un rôle central dans la région». Le Maroc «ne détient pas en réalité les moyens matériels, économiques, politiques et géographiques qui lui permettent dassumer ce rôle, et pour cela il tend à entraver les efforts algériens visant à préserver lunité du Mali et à régler les problems des Maliens», a-t-il précisé. Il a salué le rôle «important» de lAlgérie en tant que force régionale et africaine, raison pour laquelle la partie marocaine tente de «perturber» ses demarches louables.
L.K./APS
Le Jour d’Algérie, 05/03/2014
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