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ENNAAMA ASFARI, portrait d’un militant pacifiste

Un film de Marion Martane écrit par Marion Martane produit par Lise Tregloze, Julien Mast et avec la collaboration de David Babonneau, Julien Babonneau, Jean-Baptiste Plassiard: 

Pitch
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Enaama, est Sahraoui. Résidant en France, juriste et diplômé de la Sorbonne, il a été condamné le 20 février 2013  à 30 ans de prison par un tribunal militaire marocain. Depuis sa cellule, ce militant pacifiste nous conte l’histoire de son peuple, de son combat pour la liberté, de la situation des droits de l’homme dans ce conflit historique au Sahara Occidental.


Edito
SYNOPSIS :

Ennaâma Asfari est Sahraoui. Résidant en France, juriste et diplômé de la Sorbonne, il est condamné le 20 février 2013  à 30 ans de prison par un tribunal militaire marocain, accusé d’avoir participé à une grande action de résistance populaire pacifique en octobre 2010, comme 24 autres de ses compatriotes sahraouis.

Militant, aujourd’hui enfermé à la prison noire de Salé au Maroc, Ennaâma nous fait partager son histoire et celle de son peuple, les Sahraouis, ainsi que leur lutte pour le respect de leurs droits et libertés.

Des spécialistes, observateurs, et militants nous rappellent également des références au droit international et aux droits de l’homme importantes pour comprendre la situation du peuple sahraoui et nous font partager leur vision de ce conflit caché, sur ce territoire méconnu du grand public :  le Sahara Occidental.

Nous reviendrons sur la capacité de résistance pacifique de ce peuple en attente d’un règlement diplomatique et de l’application tant attendue de leur droit à l’autodétermination de leur territoire.
Illustration principale du projet : David Babonneau
ENNAAMA ASFARI, portrait d’un militant pacifiste aujourd’hui emprisonné et fil rouge du documentaire :

Je suis né à Tan Tan au sud du Maroc en 1970.
Mon père comme mon grand-père paternel sont des grands nomades, des hommes libres qui n’ont jamais fait allégeance à personne, ni au colonisateur français ni au colonisateur espagnol. Mon père est enlevé dans son magasin sous mes yeux, alors que je n’ai que 6 ans. Il disparaît pendant 16 longues années dans des bagnes de la tristement célèbre  » Vallée des Roses » à l’est du Maroc près de Ouarzazatte.

Poussé par l’envie d’apprendre et de rentrer dans la vie active, je pars faire des études de droit à Marrakech – matière que beaucoup d’étudiants et d’étudiantes sahraouis choisissent encore aujourd’hui.  En 1999, j’obtiens une bourse du gouvernement français, j’apprends le français à l’Alliance Française de Paris et poursuis  mes études de droit et prépare un doctorat à Nanterre.

En  2005, je participe en France à la création du Comité pour le Respect des Libertés publiques et des Droits de l’Homme au Sahara Occidental (CORELSO), dont je suis élu le coprésident,
J’accompagne des groupes d’observateurs internationaux (députés, journalistes, militants) au Maroc et au Sahara Occidental, à la plupart des procès politiques de militants sahraouis et à la rencontre de notre peuple.

Je suis arrêté à plusieurs occasions, à Smara (territoires occupés du Sahara Occidental) en 2006 et en 2007, à Marrakech en avril 2008, condamné à 2 mois de prison et en août 2009, condamné à 4 mois de prison pour motifs politiques en relation avec ma prise de position sur la question du Sahara Occidental.

En octobre 2010 s’installe le campement de Gdeim Izik, près de El Aaïun baptisé « campement pacifique de la protestation ». Plus de 20 000 Sahraouis s’y retrouvent pendant 1 mois. Je fais partie du comité de coordination et d’autogestion du campement et je suis en charge d’accueillir les observateurs internationaux.

Je suis arrêté  le 7 novembre 2010 chez un ami à El Aaïun, par des agents de « l’intelligence » marocaine. Tabassé jusqu’à évanouissement, j’ai disparu quelques jours avant d’être transféré en avion militaire à Rabat : à la prison noire de Salé.

Le lendemain, le 8 novembre, le campement de Gdeim Izik est démantelé dans la violence par les forces de police et militaires marocains et une révolte s’en suit dans la ville de El Aaïun.
Je passe alors 28 mois en détention provisoire, comme 24 autres de mes compatriotes condamnés : on nous appelle «  les 25 prisonniers de Gdeim Izik ». Durant cette période nous pouvons tous témoigner des mauvais traitements subis. J’ai même fait une grève de la faim.

Après plusieurs reports du procès, celui-ci a lieu en février 2013. Je suis finalement condamné le 18 février 2013 à 30 ans de réclusion dans un procès entaché de nombreuses irrégularités…  
J’aimerais maintenant témoigner de ce que j’ai vécu aux côtés de mon peuple et tenter d’expliquer pourquoi et comment ce conflit perdure et quelles perspectives d’espoir nous avons pour qu’il se règle un jour.

LE CONTEXTE HISTORIQUE :

Situé entre le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie, le Sahara Occidental est reconnu par 83 pays principalement africains, et considéré par l’ONU comme un «territoire non autonome». Ancienne colonie espagnole, occupée par le Maroc depuis 1976, le Sahara occidental est aujourd’hui le dernier territoire en Afrique à ne pas avoir abouti dans son processus de décolonisation et dont le peuple attend toujours l’application de son droit « à disposer de lui-même ».  En effet, en 1991, après des années de conflit armé avec le Maroc, un cessez-le-feu est conclu sous l’égide de l’ONU contre la promesse  d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui de leur territoire… qui ne s’est toujours pas organisé.

Depuis lors, les Sahraouis résistent pacifiquement pour revendiquer le respect de leurs droits sur leur territoire. Mais ils sont victimes au quotidien de discriminations, d’arrestations arbitraires, d’emprisonnement et de tortures. Les ONG et l’ONU rapportent régulièrement ces violations des droits sans que pour autant une mission indépendante de surveillance des droits de l’Homme soit mise en place.

Le Sahara Occidental est un territoire riche en ressources minières, notamment le phosphate, et dispose d’eaux parmi les plus poissonneuses du monde. Porte d’entrée sur le continent africain, carrefour de l’immigration vers l’Europe, voisin de pays en proie à des conflits et au terrorisme… les intérêts économiques et stratégiques des grandes puissances semblent primer sur les libertés fondamentales et expliquent sans doute le peu d’empressement au règlement de ce conflit et le silence médiatique.
L’INTENTION :

Impliquée depuis plusieurs années dans la solidarité internationale, je travaille également avec une équipe au sein d`une agence de production, e-graine d’images  à la réalisation d’un documentaire de 52 min sur le Sahara Occidental.

Je me suis lancé dans cette aventure, à la suite  de la rencontre avec Lise et Tony qui reviennent du Sahara Occidental avec des images impressionnantes du campement de Gdeim Izik, des photos qui leur ont valu le prix ‘’découverte’’ du festival de photojournalisme Visa pour l’image OFF 2011.

Ils témoignent de nombreuses violations en termes de droit international et droit de l’homme au Maroc et au Sahara Occidental qu’ils ont vécu et constaté durant leur voyage.  
 Ils m’ont parlé d’un ami à eux, Ennaâma , un juriste sahraoui, militant pacifiste de 40 ans, rencontré pendant leur séjour clandestin dans le camp de Gdeim Izik et qui a été arrêté par les forces marocaines pour motifs politiques en relation avec sa prise de position sur la question du Sahara Occidental.

Son arrestation les avait beaucoup touchés et de retour en France ils ont continué à vouloir sensibiliser l’opinion publique française sur la situation du peuple sahraoui et des prisonniers politiques, en lien avec diverses associations.

Puis il y a la rencontre avec Claude qui me raconte son combat aux côtés de son mari et des associations militantes. Elle me parle des pressions constantes exercées par le Maroc sur les Sahraouis, alors que le droit international prévoit l’autodétermination des Sahraouis et que le Maroc s’y est engagé.

J’ai été rapidement touché par son histoire, par l’injustice dont son mari et les siens sont victimes, par les prises de position de la France, par la colonisation visible du Maroc.
C’est alors que Claude me propose de participer à un voyage en juillet 2013 au sud du Maroc et dans les territoires occupés. Elle coordonne une délégation internationale de 15 personnes qui pendant 10 jours vont aller à la rencontre des familles de prisonniers politiques, d’anciens prisonniers, d’associations et de militants sahraouis. Ce voyage, extrêmement surveillé par la police marocaine, les services secrets,  la gendarmerie royale et l’armée, fut en quelque sorte la révélation. Accueillis par plusieurs centaines de Sahraouis qui attendaient notre visite, ils nous ont livré leur témoignage, montré leurs rapports, leurs photos, ont partagé leur colère, leur peine, et leurs revendications.  Au cours de ce voyage, Ennaâma  revient énormément dans les discussions, Claude qui est en connexion quotidienne avec lui, nous fait partager leurs échanges, et leur façon de lutter encore aujourd’hui. J’en apprends beaucoup plus sur lui, nous rencontrons sa famille, son père –grand résistant-, ses amis, ses compagnons de lutte, et d’anciens codétenus…

De la rencontre entre ces différents intervenants naîtra peu à peu l’idée d’un documentaire sur le Sahara Occidental, qui au fil de l’actualité (notamment suite au procès des prisonniers de Gdeim Izik) deviendra une nécessité. Faire connaître en France la situation des Sahraouis, par le récit de Ennaâma Asfari, est le défi que cette équipe souhaite relever ensemble.

Nous voulons lui donner la parole,  faire entendre sa voix, une voix qui porte par-delà la prison, une voix qui pourrait résonner en France, au Maroc ou ailleurs, une voix pour dévoiler la réalité de ce conflit et l’aberration de cette situation au plus grand nombre.

Ce film mettra en lumière un homme emprisonné, un peuple réprimé, mais pas soumis, un conflit qui perdure, mais encore loin d’être perdu.
SOUTIENS ET PISTES DE DIFFUSION :

À l’heure actuelle, le projet est soutenu par les associations et réseaux membres de la Plateforme française pour la Solidarité avec le Peuple du Sahara Occidental et d’ONG françaises de défense des droits :
– Association Francaise de Solidarite avec les Peuples d`Afrique (AFASPA)
– Association des Chrétiens pour l`Abolition de la Torture (ACAT)
– Mouvement contre le Racisme et pour l`Amitié ente les Peuples (MRAP) 
– Droits et Solidarité – (Association adhérente à l’Association Internationale des Juristes Démocrates)
– FATSI (Fédération des associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés)

Nous avons actuellement des pistes de diffuseur télé que nous espérons pouvoir vous annoncer très prochainement.
FICHE TECHNIQUE ET BESOINS :
Titre provisoire : Paroles d`un prisonnier sahraoui
Auteurs : Marion Martane, Lise Trégloze 
Inspiré des témoignages et des récits de  Ennaâma Asfari
Réalisatrice : Marion Martane
Production : e-graine d’images
Durée envisagée : 52′
Format de tournage : HDV 16/9eme
Lieux de tournage : France, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Suisse
Dates de tournage : Juillet 2013 – mars à aout 2014 
Images d’archives (notamment Gdeim Izik octobre 2010)
Langue du film : Français, Arabe sous-titré, sans doute Espagnol
Date prévisionnelle de PAD : Novembre 2014
Nous mettons en place ces démarches pour nous permettre de disposer d’un premier capital pour lancer concrètement ce documentaire,  nous souhaitons mobiliser nos réseaux  par un financement participatif via « TOUSCOPROD » . 
Les  5000 euros collectés apporteront une contribution précieuse et indispensable afin de participer aux frais de tournage en France, au Maroc, au Sahara Occidental occupé et en Algérie dans les campements de réfugiés sahraouis, ainsi que la location d’un studio son (7 jours) et d’une régie de montage (23 jours).
Un apport de 8000€ permettrait la prise en charge totale des frais de tournage (hors transport).

Nous prévoyons une sortie pour novembre 2014.
LA PRODUCTION : e-graine d’images
Jeune société de production, convaincue que l’image est un vecteur essentiel pour sensibiliser le grand public, spécialisée dans les documentaires sur les thématiques de solidarité internationale et de développement durable.  Du droit à l’eau au commerce équitable, e-graine d’images s’intéresse à ce qui forge un monde plus solidaire et responsable.
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