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Trafic de drogue : l’Algérie est "presque visée" par les autorités marocaines

Cela nous laisse comprendre, ajoute-il, que l’Algérie est « presque visée» par les autorités marocaines qui pense que l’Algérie est derrière le conflit du Sahara occidental. Une « accusation» que les responsables algériens démentent à chaque fois, tout en déclarant que cette question est de ressort de l’ONU qui poursuit ses efforts pour l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple de Sahara Occidental et la libération de la dernière colonie dans le continent africain. 




D’importantes quantités ont été saisies aux frontières avec le Maroc : L’Algérie préoccupée par le trafic de drogue

Jeudi 27 Juin 2013
Le trafic de drogue au niveau de nos frontières Ouest, notamment avec le Maroc a atteint des chiffres inquiétants. En effet, la quantité de drogue saisie aux frontières ouest du pays, provenant du Maroc, s’est multipliée par dizaines de fois en une année. 
Elles passaient de 2,43 quintaux de résine de cannabis saisis en 2011, à 395,55 quintaux l’an dernier en 2012. Une chose qui préoccupe les hautes autorités du pays. Dans ce cadre le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci qui s’exprimé à partir de Moscou capitale de la Russie a déclaré que ce qui préoccupe l’Algérie actuellement est le problème de trafic de drogue. 
En effet, selon lui, d’importantes quantités de stupéfiants ont été saisies par les services de sécurité à travers les postes frontaliers implantés à travers les frontières avec le Maroc fermée depuis 1994. «Des quantités importantes de drogue sont régulièrement saisies par les forces de l’ordre algériennes», a déploré Medelci dans un entretien accordé à la chaîne russe «Roussia El Yaoum (Russie aujourd’hui)», en marge de sa visite à Moscou, avant de d’ajouter: « Nous espérons une collaboration de la part du Maroc frère pour lutter contre le trafic de drogue». 
Cela nous laisse comprendre, ajoute-il, que l’Algérie est « presque visée» par les autorités marocaines qui pense que l’Algérie est derrière le conflit du Sahara occidental. Une « accusation» que les responsables algériens démentent à chaque fois, tout en déclarant que cette question est de ressort de l’ONU qui poursuit ses efforts pour l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple de Sahara Occidental et la libération de la dernière colonie dans le continent africain. 
Questionné sur les relations algéro-marocaines, Medelci a répondu : «Si nous comparons la qualité des relations d’aujourd’hui à celles d’il y a deux ans, nous allons constater une amélioration évidente. Mais cela ne signifie pas l’absence de problèmes». Rappelons que depuis deux ans, il y a un échange de visites de la part des responsables marocains et algériens de différents secteurs. 
S’agissant la question de l’ouverture des frontières algéro-marocaines, Medelci a indiqué que «les frontières ne sont pas faites pour être fermées éternellement. Au contraire chaque partie doit écouter l’autre partie et nous sortirons avec des mesures et des décisions qui mettront à l’aise les deux pays voisins». 
Concernant le chapitre de la sécurité, en particulier la lutte contre le terrorisme, le ministre des AE, Mourad Medelci que la lutte contre le terrorisme ne consiste pas à combattre uniquement les effets de ce fléau mais aussi ses causes, qui sont d’ordre économique, social et culturel. 
« La lutte contre le terrorisme ne doit pas se contenter d’éradiquer les effets de ce fléau mais aussi ses causes, lesquelles sont en partie politiques et sociales et elles deviennent même culturelles», a-t-il indiqué par ailleurs, lors d’un point de presse animé conjointement avec son homologue russe au terme de leurs entretiens. 
Egalement le chef de la diplomatie a fait état de l’existence d’une étroite « collaboration» entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye pour sécuriser leurs frontières et lutter contre le terrorisme et le crime organisé. « Il y a une étroite collaboration entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye pour sécuriser nos frontières. Elle constitue une priorité pour les trois pays», a-t-il expliqué.
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