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Sahara Occidental : Des manipulations d’un pays en désespoir de cause

Le Maroc n’a pas digéré la défaite de la dernière session du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental dominée par le geste des USA en défense du respect des droits de l’homme des sahraouis. Alors, en désespoir de cause, Rabat multiplie les victoires mensongères se disant certainement que plus le mensonge est gros et plus il a de chance d`être gobé.
Ainsi, l’agence de presse marocaine (MAP) a fait état dans une dépêche datée d’Alger le lundi 3 juin, d’une « mise en échec d’une tentative de faire introduire le (Front) Polisario dans un Colloque maghrébin sur les diasporas », suite au « retrait des membres de la délégation marocaine et à une protestation de l’ambassadeur marocain auprès du ministère des Affaires étrangères ».
Un responsable du comité d’organisation du Colloque sur les diasporas maghrébines a affirmé ce mardi à Alger que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) n’a jamais été invitée à ce colloque du fait qu’elle n’est pas membre de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Contacté par l’APS, ce responsable a affirmé que la RASD « n’a jamais été invitée à ce colloque pour la simple raison qu’elle n’est pas membre de l’UMA », précisant que seuls les pays membres de cette organisation avaient participé à ce colloque maghrébin dont les travaux se sont ouverts lundi à la Résidence El-Mithak.
Dans le même contexte, le Makhzen a tenté de manipuler les propos du président Erdogan pour interférer dans la visite que celui-ci fera en Algérie.
Erdogan, pour mieux présenter aux marocains sa proposition de médiation entre Alger et Rabat a rappelé, lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement marocain Abdelilah Benkirane, que « la Turquie ne reconnaît pas le polisario ». Ces propos ont été qualifiés par la presse marocaine comme un « camouflet au Polisario ». En réalité, le vrai camouflet a été infligé au Maroc par le président turc.
Les images diffusées par les chaînes 2M et Al-Oula montraient un Recep Tayyip Erdogan un peu crispé. Alors qu’elle devait s’étaler sur deux jours, la visite a été écourtée et Erdogan a refusé le doctorat »Honoris Causa » de l’université Mohammed V et a quitté le royaume en colère pour des raisons visiblement liées au fait qu’il n’ait pas été reçu par le roi Mohammed VI, ce qui était apparemment prévu dans le programme.
Erdogan aurait mal pris cette bouderie de roi qui, il y a quelques semaines seulement, avait reçu en grande pompe les Premiers ministres espagnol Mariano Rajoy et français Jean-Marc Ayrault, lors de leurs visites respectives au royaume. Le chef de la diplomatie marocaine, Saâdeddine El-Othmani, avait pourtant assuré, dans des déclarations à la presse, que le monarque allait recevoir le Premier ministre turc pour lui souhaiter la bienvenue.
Finalement, Erdogan est parti du Maroc sans «voir le Palais, son entourage ou bien encore le patronat», relève la presse marocaine. Selon une source diplomatique le souverain marocain aurait mis comme condition à une audience, lors de la préparation de la visite au Maroc du premier ministre turc, que la Turquie appuie officiellement et publiquement la soi- disant proposition d’autonomie marocaine pour les Sahraouis. Ce qui a été catégoriquement rejeté par Erdogan.
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