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A quel prix, la MINURSO ne veillera pas sur les droits de l'homme?

Que le Maroc le veuille ou pas, le peuple sahraoui vient d’enregistrer un succès retentissant. Le Sahara Occidental est devenu une priorité dans l’agenda du Conseil de Sécurité. 
Certes, la MINURSO ne veillera pas sur les droits de l’homme au Sahara Occidental, mais quel est le prix à payer par le Maroc pour que les USA laissent tomber leur initiative en échange d’un texte plus clément pour le royaume alaouite? 
En tout premier lieu, il y a les promesses données par le Maroc concernant la retenue au moment des soubresauts de répression qui caractérisent les réactions de l’administration marocaine dans les territoires sahraouis occupés, en plus de permettre aux ONG’s, à la presse et aux différentes délégations étrangères, de visiter le territoire sans aucune contrainte. 
Si les deux dernières résolutions du Conseil de Sécurité se sont contentées de souligner « qu’il importe d’améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf, et engageant les parties à collaborer avec la communauté internationale pour mettre au point et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l’homme… », cette fois-ci, le contenu de la résolution sera beaucoup plus sévère envers le Maroc. La nouvelle résolution aura une nouvelle couleur. « C’est une manière d’avertir les Marocains que la communauté internationale surveille davantage la situation au Sahara occidental », estime un diplomate qui relève la nette progression de l’ONU, demandant et contractant l’engagement solennel pour le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental. 
Si le Maroc comptait sur la réélection de Nicolas Sarkozy pour continuer à se réfugier derrière des nouvelles promesses jamais accomplises, aujourd’hui il est obligé de déployer un véritable effort pour contenir ses violentes impulsions et d’adopter une stratégie plus favorable aux sahraouis. Faute de quoi, les USA seront obligés de présenter la même proposition l’année prochaine et là le Maroc n’est pas certain de pouvoir compter sur le veto de ses amis.
La Tribune du Sahara, 25 avril 2013
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